mardi, mars 19, 2024

Salon international de l’Energie et du pétrole en Afrique: le mix énergétique au coeur des discussions

0 commentaire

L’énergie est un élément indispensable pour le développement d’un pays. Sans énergie, impossible d’effectuer des progrès dans le domaine de la santé, de l’agriculture, de la technologie, etc. Dès lors, tout pays, tout continent a besoin de cette énergie pour se développer.

L’Afrique, considérée, il y a de cela une vingtaine d’années, comme un continent de malheur, un continent perdu, sans avenir, est, aujourd’hui le continent d’un futur très prometteur, de par sa population et ses réserves en pétrole et gaz.

Les 10 et 11 mai 2017, Dakar a accueilli le 15ème Sommet de l’Energie en Afrique et le 3ème  Salon international de l’Energie et du pétrole en Afrique.

Venus de différents pays, des porteurs de technologies, des partenaires financiers et des politiques ont échangé sur le thème : Un nouveau mix énergétique en Afrique ?

Ils ont abordé des discussions autour de :

L’Energie dans le monde et en Afrique ; Les Perspectives pétrolières et gazières ; L’Aval pétrolier ; La Formation : une nécessité vitale pour l’industrie ; L’Electricité ; La contribution indispensable des institutions ; Les Energies renouvelables et ; Le mix énergétique.

Serigne Momar DIEYE, Président de l’Association sénégalaise pour le développement de l’Energie en Afrique (ASDEA).

« Tout Sénégalais a son mot à dire dans le pétrole »

« Il faut que chaque citoyen sénégalais soit vigilant sur le pétrole. Il ne faut pas laisser le débat aux seuls techniciens et ingénieurs. Chacun a son mot à dire. C’est pour cela, que ce salon a réuni tous ceux qui s’activent dans le domaine : Etat, Société civile, acteurs sur le terrain, étudiants, journalistes… Cela nous permettra de proposer des recommandations aux autorités «  a déclaré monsieur Serigne Momar DIEYE, Président de l’Association sénégalaise pour le développement de l’Energie en Afrique (ASDEA). Selon lui, les politiques mises en place par l’Etat sénégalais sont pertinentes, même s’il faut reconnaître qu’il y a toujours possibilité d’effectuer des améliorations.

Mor NDIAYE, Directeur de Cabinet du Ministre de l’Energie et du développement des Energies renouvelables

« Rien ne peut se faire avec le pétrole sans la transparence »

Quant à Mor NDIAYE, Directeur de Cabinet du Ministre de l’Energie et du développement des Energies renouvelables, il soutient que « aujourd’hui rien ne peut se faire sans cette importante dimension de la gouvernance qui est la transparente. »  Ainsi, il rappelle que notre pays a pris des décisions très fortes à ce niveau à travers l’ITIE, un ensemble de mesures prises par monsieur le Président de la République pour rendre transparente la gestion de ces ressources qui appartiennent à la nation toute entière.

Pour rappel, l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) est une norme internationale qui vise à améliorer la transparence et la bonne gouvernance dans l’utilisation des revenus issus de l’exploitation des mines, du pétrole et du gaz.

Jean-Pierre FAVENNEC, Président de l’Association pour le Développement de l’Energie en Afrique

« Nous nous sommes félicités de la bonne santé de la Société africaine de Raffinage. »

Jean Pierre FAVENNEC, Président de l’Association pour le Développement de l’Energie en Afrique, rassure tous les Sénégalais sur la qualité des produits pétroliers vendus à Dakar.

« La qualité des produits pétroliers vendus à Dakar est tout à fait acceptable, convenable. Les problèmes de pollution viennent d’autres sources que la qualité des produits pétroliers. »

La Société africaine de Raffinage (SAR) a été félicitée par les spécialistes du pétrole car c’est elle qui assure l’approvisionnement du marché sénégalais avec une produits de qualité.

En effet, elle fabrique des produits dérivés du pétrole brute comme le gasoil, l’essence, le gaz butane, le kérosène, le naphta, etc. Elle traite du pétrole qui provient principalement du Nigéria. En même temps, elle importe aussi d’autres produits dans des pays de la sous-région comme la Gambie, le Cap- vert la et Guinée. La SAR qui fournit l’essentiel du fuel que la Senelec utilise pour le fonctionnement de ses groupes.

Ousseynou NDIAYE, Chef du Service Communication et Qualité.

« Nous sommes la doyenne des raffineries, aujourd’hui, avec le contexte sénégalais marqué par le pétrole, nous comptons jouer les premiers rôles dans le raffinage du pétrole sénégalais qui n’est pas très loin de ce que nous traitons. « , explique monsieur Ousseynou NDIAYE, Chef du Service Communication et Qualité.

Cependant, il précise que la SAR ne pourra pas tout absorber car sa capacité nominale est de 1 200 000 tonnes. Néanmoins, une bonne partie de ce qui  sera exploité sera traité ici.

La CRSE, la police de l’Energie au Sénégal

Créée depuis 1998, la Commission de Régulation du Secteur de l’Energie (CRSE) est une autorité indépendante qui veille sur à l’équilibre économique et financier du secteur de l’électricité, en même temps à protéger les droits et intérêts des consommateurs.

Aissatou Mbène KANE, Chef de l’Unité Communication et Relations publiques.

« Nous avons des attributions décisionnelles, c’est- à- dire l’instruction des plaintes, la régulation tarifaire avec le RMA de la Senelec, nous régulons les activités de production, de distribution et de vente d’énergie électrique. Notre rôle aussi c’est de conserver les droits et intérêts des consommateurs en ce qui concerne la qualité du service et de la facturation. », confie Aissatou Mbène KANE, Chef de l’Unité Communication et Relations publiques.

Ainsi, si un citoyen a un problème quelconque avec la Senelec ou un opérateur d’électrification rurale, il a la possibilité de saisir en recours la commission s’il pense que ses factures sont exagérées ou si le système de comptage ne reflète pas la réalité de ses consommations.