vendredi, avril 19, 2024

Windows 10 S et Chrome OS ou l’antithèse de l’accès à l’étude de l’informatique

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En Afrique en 2016, Il est encore très difficile pour beaucoup de jeunes élèves d’avoir accès à un ordinateur. Beaucoup d’écoles en sont encore dépourvues. Il faut reconnaître que des initiatives étatiques pour doter les écoles primaires de salles informatiques sont louables mais restent insuffisantes.

Les TIC dans l’éducation sont indispensables.

Les Technologies de l’information et de la communication (TIC) jouent un rôle grandissant, voire indispensable dans la façon dont nous communiquons, vivons et apprenons. Le défi consiste à exploiter efficacement ces technologies afin qu’elles servent les intérêts de la communauté des enseignants et des étudiants, des enfants, de la maternelle au supérieur.

Plus vite on s’y expose, mieux nos capacités se développent

Le rapport de l’Institut National de l’Enseignement avec les Outils Multimédia du Japon atteste qu’une plus grande exposition des étudiants aux outils éducatifs multimédia au cours de leur scolarité a un impact très positif sur la réussite des études, notamment en termes de « connaissance/compréhension », « aptitudes pratiques » et « techniques de présentation » dans des matières telles que les mathématiques, les sciences et les sciences sociales.

N’achetez pas Windows 10 S, ni de Chrome OS.

Cependant en Afrique ou la facture énergétique se mêle à la fracture numérique, apprendre à un élève le code informatique basique revient d’un parcours de combattant. Et c’est là qu’intervienent les GAFAM et plus particulièrement les géants Microsoft et avant lui Google dans le secteur de l’éducation. Le premier vient de sortir, sans surprise, toute une gamme de laptop dont une tournant sur une version allégée de Windows 10, j’ai nommée, j’ai nommée Windows 10 S (S comme Students), concurrent direct des Google Chromebook (Chrome OS) qui sont par ailleurs les laptop les plus vendus au US devant les ténors HP, Dell, Apple etc. La particularité de ces ordinateurs portables? Ils ne sont pas chers (200 à 300 $ = 180 000 FCFA), ils ont une grosse autonomie (j’ai un Chromebook depuis 3 ans alors je sais de quoi je parle!), mais car il y a un gros MAIS, l’OS, le système tourne en mode cloud.
Cela veut dire quoi ? Cela veut dire que non ! Tu ne peux pas installer Photoshop dessus. Non ! Tu ne peux pas installer MS Office dessus. Bref Non ! Tu ne peux faire ce pourquoi on appelle un ordinateur, une machine que tu es capable de contrôler à travers des instructions, du code qui à son tour, contrôle le monde physique (Physical computing, Cybernétique).

Sortir de la logique du consumérisme numérique.

Les BRIC l’ont bien compris en s’appropriant les technologies opens sources. La Sillicon Valley est bourrée de talents indiens brésiliens et russes. L’on se demande pourquoi ? Parce que les systèmes d’exploitations fermés et gratuits, sont à l’opposes d’une plateforme d’apprentissage sérieuse de l’informatique, de l’algorithmique, du physical computing.

Fermer la porte d’entrée de nos usages du numérique au GAFAM est un enjeu plus que capital. Balançons par la fenêtre la « vulgarisation » de l’informatique par la gratuite des licences de Windows, trouons les ballons connectés de Google, détruisons les drones autonomes de Aquila, Hackons internet.org, hackons cette idée de l’Internet, ou de l’informatique pour les 4 prochains milliards de futurs consommateurs digitaux. Africains, sommes-nous des consommateurs numériques ou voulons-nous être acteurs et contributeurs du numérique, avant que les ordinateurs ne disparaissent dans les objets du quotidiens ?