mardi, mars 19, 2024

À la rencontre de la communauté passionnante Women TechMakers Bamako.

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Elles sont jeunes, souriantes, passionnantes et passionnée, bref de véritables geek, ou devrais-je dire geekettes avec leur permission. Elles, ce sont Fatim, Marguerite, Mariam, Massira et la grande Koro. Elles sont l’équipe qui sous-tend la communauté Women TechMakers Bamako (WT Bko). Communauté car selon la coordonnatrice Fatim Diarra, graphiste et développeuse ,  » WT Bko n’est pas une association en tant que telle, mais une communauté composée de prêt de 70 membres dans notre groupe Viber privé ».  Fatim rajoutera que les objectifs de la formation de cette communauté composée essentiellement de jeunes filles « est d’offrir une visibilité aux membres à travers l’inspiration de femmes entrepreneurs ou leaders, de partager des ressources, telles que les offres de formation, d’offres d’emploi ou d’invitations à des événements importants. »

« L’objectif c’est vraiment de bâtir une communauté forte afin d’effectuer des actions pour amener les jeunes filles dans les filières scientifique et technique; le domaine STEM ». Fatim Diarra, Chargée de la Coordination de WT Bamako

De formation d’ingénieur en Information et PAO  dans une université marocaine, Fatim Diarra a chopé le  »virus » informatique dès le bas âge sous l’épaule bienveillante de ses parents.

« Je n’ai pas eu de problème de choix de filières après l’obtention de mon baccalauréat. Ma mère n’est pas  »instruite » à l’école occidentale mais elle m’a toujours encouragée. Le problème que j’ai eu était plutôt de l’ordre de l’orientation. » Fatim Diarra, Chargée de la Coordination de WT Bamako

Comme beaucoup de ses camarades de la même génération que Fatim et à l’instar de ses paires du WT Bko, l’orientation des élèves et lycéennes prés et post bac pose le plus souvent problème. En Afrique et au  21e siecle, les idées reçues soutiennent que les filières scientifiques ou techniques ne sont pas fait pour les femmes; malgré les contre-exemples qui existent un peu partout. Il faut le plus souvent un sursaut de fierté et beaucoup de courage pour que celles qui décident de s’orienter vers ses métiers, d’y arriver. Korotoumou Berthé la joviale chargée de la communauté de WT Bko nous fait part de son parcours, non sans embûches.

« Après l’obtention du bac dans le cercle de Koutiala, à environ 400 km de la capitale, je ne savais pas quoi faire veritablement. Tout ce que je souhaitais, comme toutes les lyceennes des régions c’est d’aller à Bamako. Orientée à l’Université de Bamako, à la Faculté des Sciences et Techniques ( ex FAST, aujourd’hui c’est la FST), il y avait comme proposition tout un tas de filières en tronc commun. Je me suis renseignée rapidement sur le domaine informatique et évidemment des personnes n’ont pas manqué de me dire que ces filières, ne sont pas pour n’importe qui. Alors je me suis dit : « Comme je ne suis pas n’importe qui, je vais faire informatique et télécommunication. » Korotoumou Berthé, chargée de la communauté de WT Bko

« Comme je ne suis pas n’importe qui, je vais faire informatique et télécommunication. » Korotoumou Berthé, chargée de la communauté de WT Bko.

Passionnée par la communication et le digitale depuis le bas âge, et après un stage au journal en ligne Malinet, Koro est aujourd’hui consultante en communication digitale.

« J’ai eu la chance d’avoir un père qui rêve avec moi. Lorsqu’il m’a offert mon premier ordinateur à l’occasion de mon anniversaire, il m’a naturellement orientée vers ce qui est devenue une passion, un métier, et une manière de contribuer au développement du Mali à travers WT Bko et la cooptation des filles vers les filières scientifiques. Je suis fière aujourd’hui après quelque années d’activités auprès de WT Bko, de voir mes petites sœurs, me harceler de sollicitations au milieu de la nuit. » Koro

Seule fille dans une classe, Mariam Sidibé la chargée de visibilité de WTM Bko a fait un bac technique industriel. Elle est ensuite arrivée à la FAST par défaut car à la base elle avait pour ambition de faire la filière Bio-Electro-Médical, une filière qui n’existe pas dans les universités malienne. Mais lorsqu’elle a entendu parlé d’informatique et plus précieusement de base de données, de HTML et de code, elle s’est dit : « C’est exactement ça que que je veux faire ». Mariam a commencé par faire un DUT en Réseau et Téléinformatique pour ensuite tomber amoureuse de la programmation et aujourd’hui elle est ingénieure développeuse web et mobile.

« Apres Evénement Top Chrono, j’ai reçu des encouragements d’un de mes anciens professeurs, sur les réseaux sociaux. Je lui ai dit que « C’est grâce vous que j’en suis là aujourd’hui, et j’essaie de transmettre cette même passion à mes petites sœurs ». Mariam Sidibe, la chargée de visibilité de WT Bko

Lire également : La communauté Women TechMakers Bamako incite les lycéennes aux métiers des TIC.

La Chargée des Ressources, Porcho Marguerite Sogoba a intégré WT Bko à la suite de la prise de conscience qu’elle a eu sur l’importance de la présence active de la femme dans toutes les filières d’études et d’économie. En effet, à la première réunion « Tech Tour », Marguerite, actuellement en Master 2 ingénierie logiciel, entend faire profiter à ses petites sœur, la passion de la technologie, non en tant que consommatrice, mais actrice de sa mise en oeuvre.

« Nous au niveau de la region de Mopti, dans notre lycée, nous avions eu la chance d’avoir un Cyber café. Nous payions 100 f cfa de l’heure à l’époque. J’avoue ce métier c’est ce que je voulais faire, mais c’était sans compter l’opposition de la famille. Je faisais la série 10 ème science et j’a eu 14 de moyenne. Normal que la famille veut que je fasse une filière de science exacte ou comme tout le monde, médecine, économie, gestion etc. J’ai du faire preuve de détermination et deux amis coach, m’y ont beaucoup aidée. Ma conviction s’est renforcée après mes études ingénieure informatique. Lorsque j’ai eu écho d’une offre de stage d’une entreprise informatique. Je n’avais jamais fait de cv. J’ai du tout faire le même jour et déposer. Et je fus cooptée  »  Porcho Marguerite Sogoba, Chargée des Ressources.

« Mon premier contact avec Internet devant un ordinateur a été anecdotique. Ayant passe ma jeunesse à lire le magazine Planète Enfant. Mon premier réflexe était d’essayer d’ouvrir le site que je voyais tout le temps. C’était drôle! Aujourd’hui, mon blog perso www.muso-dev.ml entend, comme WT Bko, amener les femmes au développements web et ou aux filières scientifiques » Porcho Marguerite Sogoba, Chargée des Ressources

Ainsi, l’appétit venant en dégustant, Marguerite s’est mise au blogging avec muso-dev.ml, à la participation au GDG (Google Developers Group) chapitre Mali et ainsi de suite à WT Bko.

Elles adorent tout ce qui touche au secteur du design graphique, aux développements web et applications mobile, entrepreneuriat féminine bref à l’amélioration des conditions de la femme malienne, Fatim, Mariam, Marguerite et Koro ont bien voulu se prêter au jeu dit  » En 1 Mot « .

Socialnetlink : En un mot que pensez-vous du web au Mali ?

Women TechMakers Bamako :  » Beaucoup à faire, plus de contenus utiles ! « 

Socialnetlink : En un mot que pensez-vous de l’extension .ml ?

Women TechMakers Bamako : « A vulgariser ! « 

Socialnetlink : En un mot quel est le problème que vous rencontrez souvent?

Marguerite :  » Familial ! »

Fatim :  » Dephasage ! « 

Koro : « Aucun, j’adore la différence « 

Mariam :  » Social « 

Socialnetlink : Si on devait vous larguez sur une île déserte, quelle est la seule chose que vous emporteriez avec vous ?

Mariam :  » Mon ordinateur ! « 

Fatim :  » Je  sais pas ! (rire) ! « 

Marguerite :  » Mon laptop sans hésiter ! « 

Koro :  » J’emporterai tout le monde (rire) ! «