mercredi, avril 24, 2024

Diamniadio n’est pas une Smart City selon l’architecte Mamy Tall

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Le projet de Diamniadio qui prend forme actuellement au Sénégal est loin d’être une smart city si l’on se réfère aux explications de Mamy Tall.

La spécialiste qui a accordé une interview à nos confrères du Journal le Quotidien explique qu’elle ne voit aucune possibilité que  cette ville devienne intelligente avec ses infrastructures indépendantes les unes des autres et mal adaptées au contexte du Sénégal.

« Une smart city est une ville construite en mettant l’homme au cœur ,c’est à dire en prenant en compte ses déplacements mobiles ,avec la voiture, sa manière d’habiter et d’occuper l’espace .A Dakar, il y a une forme d’anarchie qu’on a réussi à développer tant bien que mal malheureusement. Au final ,le rendu n’est pas assez catastrophique, mais entre- temps nous avons perdu l’identité. » explique l’architecte en marge d’une table ronde portant sur le thème de “ Ville durable et ville connectée “, organisée dans le cadre de l’opération Dakar 2020 par le Club Immobilier Marseille Provence,à Dakar.

Le Sénégal n’a pas encore une smart city 

Selon Madame Fall « Diamniadio n’est pas une smart city, non. On n’a pas encore de smart city ici. Peut-être qu’elles vont se créer avec le projet Zéro bidonville du ministère de l’Urbanisme. Peut-être justement prendront-ils en compte ce nouveau paramètre quand ils vont aller à Daga Holpa. Mais à Diamniadio, c’est un peu parti de quelques mauvais choix qui font qu’aujourd’hui on est dans une situation où on ne sait pas trop ce que c’est exactement.

C’est un lieu de transition, mais personne ne veut rester là-bas, tout le monde va à Diamniadio, mais le soir tout le monde rentre chez lui, y compris les fonctionnaires qui se plaignent. Ils ont des problèmes au niveau des accompagnements, du péage, de la nourriture sur place. C’est un ensemble des choses qu’ils auraient dû prendre en compte dès le départ. Je pense que cela peut être rattrapable par des urbanistes s’ils viennent et qu’ils définissent des espaces jeunes etc. Cela peut-être rattrapable s’ils utilisent les matériels locaux, parce que l’attitude de la smart city aussi, c’est également de faire notre promotion culturelle et locale. Ce qui fait qu’il ne faut pas dire qu’on fait des smart cities et appeler des Chinois. C’est une cohésion, un respect local, un respect de l’homme, respect de notre pays…«