vendredi, mars 29, 2024

Un forum pour la promotion de la ZES qui devrait générer jusqu’à 20 000 emplois

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La commune de Sandiara, dans le département de Mbour, compte organiser ’’avant la fin de l’année’’ un forum, dans le cadre de la promotion de sa Zone économique spéciale (ZES), qui devrait générer à terme 10 000 emplois directs et 10 000 autres emplois indirects, dans les dix années qui viennent.

’’L’année prochaine, nous voulons aller dans une dizaine de pays pour vendre notre destination +Invest in Sandiara+. Nous allons d’abord organiser un forum avant la fin de l’année pour lequel nous inviterons l’ensemble du patronat sénégalais voire international », a annoncé son maire Serigne Guèye Diop.

’’Nous allons, dans ce sens, rencontrer dans les mois qui suivent, l’ensemble du patronat sénégalais, la Chambre de commerce pour venir investir à Sandiara’’, a indiqué l’édile.

Il s’exprimait mardi à l’occasion d’un déplacement du ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, venu visiter la Zone économique spéciale (ZES) de Sandiara et le Cargo-village de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD).

« Cette ZES est fondamentale dans la politique économique du pays, notamment en termes d’attrait pour les investisseurs étrangers », a-t-il dit, en mettant notamment en lien cette initiative et les efforts visant à donner une plus grande impulsion aux économies locales.

« Le Sénégal est à la croisée des chemins : il est devenu un territoire très attractif. Et cette zone, qui est composée de deux parties, une partie industrie alimentaire et une autre partie agropole, a des investissements de l’ordre de 42 milliards francs CFA purement privés », a expliqué l’élu local.

Selon lui, la Zone économique spéciale de Sandiara compte 33 usines déjà enregistrées dont 6 désormais fonctionnelles, sans compter qu’elle est adossée à une douzaine d’agropoles dont les produits sont transformés par les industries alimentaires ou mécaniques.

A terme, cette ZES devrait générer « 10 000 emplois directs et 10 000 autres emplois indirects dans les dix années qui viennent », a indiqué le maire de Sandiara.

L’intérêt premier de cette Zone économique spéciale réside d’abord dans le fait que Sandiara se situe dans une zone rurale, « à 100 km de Dakar, très proche de l’AIBD’’, et peut se prévaloir d’un « attrait très important’’, avec son lycée technique, « lequel permet de former la main-d’œuvre qui va travailler dans ces zones dans le cadre du projet P2E qui consiste à former les jeunes dans les usines et les entreprises », a-t-il fait valoir.

L’autre intérêt de cette ZES, « c’est que c’est une zone qui est gérée par une collectivité territoriale’’, étant entendu que dans le cadre de l’Acte 3 de la décentralisation, « il est important que les communes soient mises à l’épreuve pour voir si elles peuvent impulser l’économie locale », a indiqué Serigne Guèye Diop.

Il y a selon lui trois points à retenir de cette Zone économique spéciale, dont la première tient à « ce qu’on appelle des droits d’entrée’’, lesquels sont « relativement bas : deux dollars par mètre carré pour toutes les entreprises ».

« Les terres sont mises à disposition sous forme de bail emphytéotique d’une durée de 25 ans, les redevances industrielles sont très réduites (1 dollar/m2), et cela nous permet aujourd’hui, de démarrer des activités dans un délai de trois à six mois », a expliqué l’édile.

Il a aussi évoqué un autre aspect « très important’’, qui concerne le fait que « les entreprises sont venues avec leurs propres investissements sans attendre l’Etat pour démarrer les activités ».

« Les problèmes que nous voulons soumettre au ministre, c’est celle de l’énergie. Beaucoup d’entreprises fonctionnent avec des groupes électrogènes, un manque à gagner pour la SENELEC’’, la société nationale détenant le monopole de la production et la distribution de l’énergie électrique.

Un autre problème non moins important, c’est la question de « la station d’épuration dont doit disposer une zone comme celle-là », pour l’assainissement des eaux usées et des eaux de pluies, a-t-il relevé.

« La troisième chose qui nous préoccupe, c’est la voirie. Nous pensons que l’Etat devrait nous aider à disposer de voiries d’excellente qualité », a souligné Serigne Guèye Diop, par ailleurs ministre-conseiller du chef de l’Etat en charge de l’agriculture et de l’industrie.

A l’en croire, dans la Zone économique spéciale de Sandiara, « tout est parti sans engagement de l’Etat. Il est donc temps que l’Etat nous aide’’, dit-il, avant de conclure : « Au niveau des financements, nous en avons trouvé deux très importants d’une valeur de 30 milliards francs CFA que l’Etat pourrait nous aider à assumer sous forme de partenariat public-privé » (PPP).

APS