jeudi, mars 28, 2024

Entretien avec Benjamin SIA, lauréat du Prix Louis D’Hainaut de la meilleure thèse en technologie éducative

1 commentaire

Benjamin SIA a été distingué comme l’auteur de  la meilleure thèse en technologie éducative de la 7ème édition du Prix Louis D’Hainaut. 

Enseignant en technologie éducative et chef du département des usages du numérique de l’Institut de Formation Ouverte à Distance (IFOAD) de l’Université Ouaga II au Burkina Faso, a soutenu une thèse sur   » Analyse du rapport au temps des apprenants dans un dispositif d’apprentissage collaboratif à distance « . 

C’est dans ce cadre que Socialnetlink vous propose cet entretien que Benjamin SIA a accordé à l’équipe de l’Agence universitaire de la Francophonie.

 

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis SIA Benjamin, enseignant en technologie éducative et Chef du département des usages du numérique de l’Institut de Formation Ouverte à Distance (IFOAD) de l’Université Ouaga II au Burkina Faso. Je viens de soutenir ma thèse en technologie éducative à l’université Cergy-Pontoise (France), au laboratoire Bonheurs, sous la chaire UNESCO : Francophonie et révolution des savoirs. En termes de cadre de recherche, je suis membre du laboratoire Bonheurs et du laboratoire LAPAME de l’Université Norbert Zongo de Koudougou.

Pourquoi avoir candidaté au Prix Louis D’Hainaut 2019-2020 ?

Le prix Louis d’Hainaut est une reconnaissance internationale de la qualité des thèses soutenues en technologie éducative. Cette reconnaissance constitue une source de motivation, nous rassure que nous sommes sur la bonne voie et nous encourage à persévérer davantage pour réussir dans notre nouveau métier d’enseignant chercheur auquel nous aspirons. Il constitue aussi une opportunité pour les jeunes chercheurs francophones du Sud que nous sommes de partager les résultats de nos recherches et de leur donner une plus grande visibilité. C’est entre autres pour ces raisons que nous avons postulé à ce prix.

En quoi votre thèse propose-t-elle une solution de continuité pédagogique pour les établissements d’enseignement supérieur en Afrique avec la crise que nous traversons actuellement ?

Qui dit continuité pédagogique dans un contexte de confinement et de distanciation sociale, dit recours aux technologies pour enseigner et former à distance. Dans cette optique, les résultats de nos recherches peuvent contribuer à la conception de dispositif de formation à distance qui favorise la réussite des apprenants car ils permettent de prendre en compte les facteurs contextuels liés à la variable temps tant dans sa dimension provisionnelle que culturelle. Les résultats de notre étude peuvent contribuer à l’atteinte d’un des objectifs majeurs de tout dispositif de formation à distance : dompter la distance temporelle qui est en interaction dynamique avec toutes les dimensions de tout dispositif.

Quel serait la plus-value de ce Prix à votre carrière ?

L’université est entre autres, un cadre de lutte noble pour l’accès à la reconnaissance scientifique. Alors, cette reconnaissance internationale de nos travaux doctoraux comme étant la meilleure thèse francophone en technologie éducative parmi  ceux des participants à ce prix, est l’une des belles manières d’entamer une carrière d’enseignant chercheur. Mais ce prix nous lance en même temps un défi à relever, celui de prouver cette reconnaissance à travers nos futurs travaux.

Quels sont vos projets professionnels à venir ?

Au titre des projets professionnels, dans le court terme, nous sommes engagés dans un projet APPRENDRE pour l’étude des compétences informationnelles des élèves de l’enseignement technique et professionnel au Burkina. Avec les autres docteurs de la chaire UNESCO francophonie et révolution des savoirs, nous avons commencé la production d’un écrit sur le retour d’expérience du recours aux TICE dans le contexte de la maladie à Corona virus dans nos pays respectifs.

Votre mot de fin ?

Dans notre mot de fin, nous adressons nos remerciements à tous ceux qui ont cru en nous, qui ont bien voulu nous accompagner dans ce périple de quatre ans pratiquement. Pour ne citer que quelques-uns, nous disons merci à l’Université Ouaga II, à l’équipe du laboratoire Bonheurs de l’université Cergy-Pontoise, à la chaire UNESCO francophonie et révolution des savoirs, à mon directeur de thèse, Professeur Thierry Karsenti. Enfin, un grand merci à toute l’équipe d’organisation de ce prix qui à travers cette compétition stimule l’excellence.

Avec AUF