samedi, avril 27, 2024

Financement des PME- Héritage du Yoonu Yokkuté: Idrissa Diabira, DG de l’ADEPME à coeur ouvert …. « Nous voulons atteindre 3000 milliards de FCFA à l’horizon 2028 »

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Dans cette interview exclusive avec Social Net Link, Idrissa DIABIRA, Directeur Général de l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME), livre un éclairage pertinent sur la 3e édition du «Forum de la PME sénégalaise». L’événement a mis en exergue les enjeux cruciaux et les défis inhérents au financement des PME au Sénégal, apportant ainsi un éclairage précieux sur le secteur.

Idrissa DIABIRA aborde également une nouvelle initiative prometteuse : le «Guichet Unique d’Accès au Financement». Cette mesure stratégique vise à faciliter l’accès des PME au financement, favorisant ainsi leur développement et leur pérennité dans l’économie sénégalaise.

Mais les perspectives ne s’arrêtent pas là. Le coordonnateur du programme «Yoonu Yokkuté», dans un autre registre, explique en détail les contours de cette initiative ambitieuse pour le Sénégal, qui vise à perpétuer l’héritage du chef de l’État, Macky Sall, dans le secteur des PME.

Vous avez organisé les 13, 14 et 15 juillet dernier, à Dakar, la 3ème édition du forum de la PME Sénégalaise avec comme thème : « Accès des PME au financement ». Pourquoi ce choix du thème ?

Le constat est là ! Et les chiffres sur la part du financement accordé par les banques aux Petites et moyennes entreprises (PME) sont inférieurs à 10% au Sénégal, contre 14% dans la zone de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA). Globalement, c’est bien trop faible. L’une des premières préoccupations des PME, ce sont les contraintes d’accès au financement. De même, les institutions financières évoquent leurs difficultés à pouvoir accorder des financements aux PME majoritairement informelles, sur lesquelles, elles ne peuvent pas appréhender le risque. Donc, l’objectif dudit forum était de mettre en synergie toutes les catégories d’acteurs pour définir les conditions d’un changement d’échelle en matière de financement des PME. Mais, tout en garantissant l’apport de tous les acteurs impliqués dans ce processus d’opérationnalisation du Guichet Unique d’Accès au Financement (GUF-PME).

Quelle est la part de contribution des institutions nationales dans le financement des PME ?

Nous notons une dizaine de banques très actives dans le financement des PME. L’enjeu, c’est la participation de tous et surtout que la part de leur portefeuille augmente pour atteindre en moyenne les 30% à l’horizon 2028. A ce jour, nous sommes selon la BCEAO à moins de 10%. Ce qui est peu quand bien même, il y a une volonté. En 2022, c’était 350 milliards de FCFA environ et cette année (2023) nous sommes à 500 milliards de FCFA. Nous voulons atteindre 3000 milliards de FCFA à l’horizon 2028 d’encours de crédit.

L’ensemble des institutions financières doit aussi être pris en compte le système financier décentralisé, les fonds d’investissement, les mécanismes de financement public, privé ou des partenaires… En effet, les financements dépendent aussi de leur provenance et certains ne pourront jamais être fait par les établissements de crédit, je veux parler des subventions, de prêts d’honneur ou des financements internes qui sont issus de la bonne gestion de l’entreprise et qui dépendent plus du dirigeant. Il faut voir l’ensemble de la typologie de financement existant et à compléter ou à inventer même, il n’y a pas un financement mais bien des financements répondant à des critères différents.

Comment l’écosystème PME se porte-t-il après deux ans de crise sanitaire mondiale (covid-19) et de crise financière et d’inflation ?

Le grand défi de l’écosystème, c’est sans doute celui de l’accompagnement. Notre enquête «aar sunu kom kom» en 2020 montrait que 94% des PME souhaitaient être accompagnées pour faire face. Pour rappel, en 2017, c’était l’un des grands enjeux dans la mise en place du réseau Sénégal PME. Le constat qui était mis en lumière par le recensement général des entreprises réalisé par l’Ansd, c’était l’émiettement de l’écosystème, une connaissance largement insuffisante, et une articulation trop faible entre les acteurs.

Donc, nous avons travaillé sur un réseau, Sénégal PME, pour mieux articuler les acteurs et définir un cadre opérationnel de l’intervention de l’ensemble de l’écosystème entier avec la PME au centre de l’intervention de chacun. Nous avons pu définir ensuite le schéma directeur du système d’information du réseau Sénégal PME ( SIGIPME). L’un des macro-processus du SIGIPME était « l’accès au financement » c’est celui-ci que nous avons digitalisé, avec l’appui de la coopération technique allemande (GIZ), en lien étroit avec notre propre processus d’évaluation des PME qui a fait l’objet d’une double certification ISO 9001 et ISO 27001 qui a été adopté par une banque majeure – Ecobank – dans son processus d’octroi de crédit aux PME.

L’enjeu était de relier les acteurs en épousant les réalités de l’écosystème d’accompagnement technique et financier et le dispositif PME de la BCEAO. Celui-ci place les structures d’appui et d’encadrement (SAE) au cœur du dispositif. Je rappelle d’ailleurs que l’objet de l’Agence de développement et d’encadrement des Petites et moyennes entreprises (ADEPME), sa raison d’être confirmée par la loi d’orientation sur les PME de 2020, est d’encadrer les PME qui bénéficient de prêts. Ainsi, nous avons digitalisé l’ensemble du processus de la demande, de la soumission et du suivi post financement impliquant l’ensemble de l’écosystème avec le Guichet Unique d’Accès au Financement (GUF-PME), lancé à l’ouverture de ce forum 2023.

Concrètement, c’est quoi ce guichet unique ?

Ce guichet unique est une plateforme d’intermédiation des différents acteurs. Chacun possède son espace: les institutions financières, les structures d’accompagnement et d’appui et les experts, les chambres consulaires, la PME, l’ADEPME pour développer les outils et s’assurer de la conformité et enfin il y a un espace d’information générale. Matériellement, cette plateforme permet à l’écosystème de se retrouver en un seul lieu et d’intervenir de manière lisible, cohérente et surtout de manière plus efficace. Bref, d’interagir et surtout d’agir sur son corps de métier. Et c’est l’un des grands succès de l’édition 2023.

Connaissez-vous des cas d’échec ou de difficultés rencontrées par les PME à l’ADEPME ?

Oui bien sûr , la difficulté est consubstantielle à la vie de la PME. Les conseils, l’orientation des collègues et les analystes de l’écosystème permettent de donner des réponses aux entreprises en difficulté. Notons que l’ADEPME abrite la cellule des entreprises en difficulté mise en place par l’État. Cette instance logée au sein de l’ADEPME aide les entreprises à sortir des difficultés. Mieux, aujourd’hui, nous sommes en train de travailler sur un fonds de restructuration en étroite collaboration avec le Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS). Les difficultés des PME sont multiples et diverses (…). Mais, notre cœur de métier, c’est justement de pouvoir les anticiper, les résoudre en évaluant l’entreprise pour elle-même, mais également pour qu’elle puisse montrer sa bonne santé pour accéder aux financements, à des marchés publics comme privés.

Quelle est la principale difficulté des PME ?

Il y a plusieurs difficultés. La plus partagée, c’est la disponibilité de fonds propres de l’entreprise. Cette difficulté majeure va générer d’autres difficultés.
En clair, si je n’ai pas des moyens initiaux suffisants pour investir cela aura des répercussions notamment dans ma capacité à disposer d’un appareil productif suffisamment compétitif, ma production et mes marges seront faibles et des difficultés à couvrir mes besoins en fonds de roulement apparaîtront. De même une gestion déficiente, l’absence d’outils de pilotage ou celle d’un bon business plan peut conduire à des difficultés. Mais l’arrivée de nouvelles ressources importantes, un nouveau prêt ou un gros marché, tout ce qui perturbe la vie normale d’une entreprise peut conduire à des difficultés.

À quelle hauteur évaluez-vous le montant maximal et minimal accordé par l’ADEPME à une PME ?

Le montant le plus élevé, c’est ce que l’on a permis à des entreprises de bénéficier au travers de notre canal. En réalité, nous ne faisons pas de prêts, nous accordons des subventions de contrepartie pour l’entreprise et l’appuyer dans des activités immatérielles. Nous accompagnons aussi les entreprises à mobiliser des ressources auprès d’institutions financières: établissements de crédit, institutions microfinance, fonds de capital risque, ou autres.

Donc, effectivement, il y a des entreprises qui ont bénéficié jusqu’à 1,5 milliard de FCFA de prêt grâce à notre accompagnement. Et pour ce qui est de notre intervention, c’est l’assistance technique, l’évaluation de l’entreprise (diagnostic) et la subvention à l’encadrement accordée à l’entreprise jusqu’à hauteur de 75% pour des plafonds de 100 millions de FCFA. Et ce, selon l’activité et la taille de l’entreprise. Pour dire simplement, le conseil peut être plus important que l’apport financier à une entreprise. Nous apprenons à la PME à pêcher plutôt que de lui donner du poisson. C’est pour cela que nous sommes avant tout un coach pour la PME.

Est-ce que les taux d’emprunt sont raisonnables pour l’écosystème PME ?

Ça aussi, c’est une grosse question. En effet, l’accès est non seulement difficile mais le coût de l’argent est aussi élevé pour les PME en particulier. Même si, les taux d’emprunt ne s’appréhendent pas sans l’activité dans laquelle l’entrepreneur entend investir et sa rentabilité.

Dans certains cas, des taux peuvent paraître élevés, mais le retour sur investissement peut être plus important, dans ce cas cela ne pose pas de problème. C’est le différentiel qui est important et non le taux seul. C’est pourquoi, le chef de l’État ne cesse de rappeler la nécessité de réduire les taux d’accès aux financements pour les MPME notamment dans la microfinance.

Car nos PME ont souvent une rentabilité faible. Pour régler cette question, nous préconisons d’abord de placer la gestion du risque au cœur de l’accompagnement des PME grâce à notre scoring qu’il faut rendre quasi universel, c’est possible en instituant une sorte de visa d’évaluation obligatoire ensuite de renforcer la compétitivité de nos PME par l’assistance technique et le coaching et enfin de mieux adapter le financement au profil et aux besoins. En d’autres termes, il faut accompagner à accéder au financement adapté mais aussi à proposer une offre plus diversifiée privée mais aussi publique avec l’appui de tous dont les partenaires au développement. On ne devient pas champion sans appui, on ne peut développer notre secteur privé sans un appui massif et de qualité en assistance technique.

En définitive, quel bilan tirez-vous de ce forum de la PME 2023 ?

C’est une grande satisfaction pour mes équipes et moi au niveau quantitatif et qualitatif d’avoir réuni toutes les catégories d’acteurs les institutionnels, les financiers, les acteurs techniques, les PME, le secteur privé et les partenaires, d’avoir accueilli plus de 4500 participants de l’ensemble des régions du Sénégal, d’avoir organisé plus de 1300 rencontres B2B entre PME et cabinets conseils, d’avoir tenu 6 ateliers et 20 panels et d’avoir coorganisé des concertations nationales sur le financement des PME.

Je suis aussi honoré d’une présence et d’un soutien très fort au plus haut niveau de l’Etat avec le Premier Ministre Amadou BA, donc avec le soutien du chef de l’Etat, de ma tutelle, le Ministre chargé des PME, la ministre chargée de la Microfinance, et de tout le Gouvernement mais aussi de la BCEAO, au niveau du siège et de la Direction nationale, qui n’a ménagé aucun effort en descendant dans l’arène pour que nous abordions de face les vrais problèmes notamment la synergie des acteurs.

Nous avons ensemble réfléchi à une problématique complexe qu’est l’accès des PME au financement. Il n’y a pas une seule vérité, mais des regards et des pratiques différentes sur un problème. La participation de chaque acteur a permis d’avoir une vue globale, de proposer des solutions structurelles avec ce programme pour un financement massif et sécurisé des PME auquel les acteurs ont adhéré. Cette édition est une référence pour la sous-région pour faire le point de l’état de l’art mais aussi évaluer et se projeter.

Dans un autre registre, vous avez joué un rôle majeur dans l’élaboration du programme «Yoonu Yokkuté», mais alors que certains en revendiquent la paternité ou s’en enorgueillissent à grand bruit, vous êtes étonnamment très discret à ce sujet, pourquoi ?

Nos peuples ouest-africains, comme les Soninké, disent : « Un bon enfant est l’enfant de tout le monde, alors qu’un « mauvais » enfant n’appartient qu’à sa mère ». Je crois que le bébé « Yoonu Yokkuté » est un très bon enfant, il est donc normal que chacun s’en réclame. Pour nous qui avons coordonné le travail, c’est un motif de grande satisfaction, cela signifie que le travail a été bien fait.


La mission baptisée « mackysards » a commencé en juin 2010 dans le salon de Macky Sall à l’initiative de Doudou Ka, mon frère et binôme des classes préparatoires, l’actuel ministre chargé des transports, et grâce à l’intercession efficace de Mor Ngom, un fidèle de Macky Sall. Les échanges avec le candidat ont alors été immédiatement passionnés, nourris, réguliers et sans tabou, avec un seul mot d’ordre : comprendre le défi à relever et proposer des solutions structurelles. Le principal mérite revient donc au maître d’ouvrage, Macky Sall, qui a décidé, non sans nous challenger, de nous confier cette exaltante mission. Il a certainement apprécié l’esprit prêt aux combats et à la compétition de jeunes panafricains, ambitieux et réformateurs. Il nous a juste demandé d’être inclusifs et de piloter personnellement les travaux de bout en bout avec une minutie incroyable.

Ainsi, les apports dans l’élaboration du Yoonu Yokkuté ont été divers et très nombreux – le parti APR, ses cadres et sa diaspora, la coalition Macky 2012 puis BBY, les experts, les conclusions des assises nationales, les benchmarking d’autres pays du monde, les programmes de politiques antérieures du Sénégal DSRP1 et 2, DPES; les études et enquêtes sur les aspirations du peuple sénégalais, notre expertise du développement évidemment, et l’immense expérience du candidat Macky Sall, un homme d’État… – pas étonnant que 12 ans après, le Yoonu Yokkuté fasse référence et que beaucoup s’en réclament.

J’en suis très fier. Quant à ma supposée discrétion ? Elle est sûrement liée à mon caractère et à mon éducation. Mes parents m’ont appris que seuls le travail et les résultats devaient faire du bruit. Je suis concentré à faire et à mettre en œuvre les parties du programme dont j’ai la charge. Mais l’heure du bilan viendra bientôt, j’aurai l’occasion d’y prendre toute ma part et d’y revenir en détail, notamment sur ce que nous voulions faire, ce que nous avons réussi à faire et aussi sur ce qu’il reste à améliorer. Mais sans aucun doute, cela est l’un des plus exaltants chapitres de ma vie professionnelle : être engagé dans le bon combat, celui qui est mené au nom de ses rêves, comme disait Paulo Coelho, en accompagnant un homme hors norme par son humilité, sa finesse, son endurance et sa connaissance du pays dans ce rêve commun de développement.

Pourriez-vous nous dire selon vous le principal legs du chef de l’État Macky Sall et nous expliquer la différence entre Yoonu Yokkuté, semble-t-il, abandonné au profit du Plan Sénégal Émergent (PSE) ?

Je pense, ou plutôt je suis convaincu, que le principal legs du président Macky Sall, au-delà des innombrables réalisations, sera sa conception d’un développement endogène du Sénégal, soit sa vision du Sénégal en 2035 : le « Yokkuté » en wolof (bien-être en français). Avant l’élection de 2012, beaucoup n’ont voulu voir les problèmes du Sénégal qu’au travers de l’instabilité liée à la troisième candidature d’Abdoulaye Wade et du projet de ticket présidentiel. De même, aujourd’hui, certains ont construit tout leur positionnement sur la seule hypothèse d’une troisième candidature de Macky Sall. En fait, c’est très réducteur. Le seul objectif d’un candidat ne peut se résumer à être calife à la place du calife ; il faut être porteur d’une réponse crédible pour adresser sérieusement le principal défi du Sénégal d’hier et d’aujourd’hui : le sous-développement. Macky Sall s’est concentré quasi-exclusivement à comprendre et à apporter des éléments de réponses aux causes structurelles du sous-développement sénégalais.

«Yoonu Yokkuté : L’Héritage Visionnaire de Macky Sall pour les PME Sénégalaises»

Il a assumé d’opérer une profonde rupture avec le paradigme subi d’alors d’un développement reposant sur l’immédiateté de l’aide et dont l’horizon était limité à la lutte contre la pauvreté. Il a ainsi procédé à une vraie révolution, d’une part, en conceptualisant un développement global appréhendé dans ses différentes dimensions : social, macro et microéconomique, politique, géopolitique, et en s’assurant d’y associer un cadre de pensée autochtone, africain et sénégalais, à partir de nos langues –  » yokkuté » en wolof, « baamtaré » en peul ou « xeeri » en soninke, etc. – et d’autre part, en renouant avec une planification sur le temps long de 25 ans pour penser les prochaines générations et dépasser largement ses éventuels mandats. Évidemment, le défi du sous-développement demeure, mais la voie est tracée et les jalons posés ; le Sénégal aura la plus forte croissance en Afrique l’an prochain, condition certes pas suffisante au bien-être, mais absolument nécessaire pour y parvenir prochainement.

Quant à la différence entre le « Yoonu Yokkuté » et le Plan Sénégal Émergent (PSE), il est important de noter que l’un n’a pas été abandonné au profit de l’autre.

↱Le « Yoonu Yokkuté » était le programme de campagne, tandis que le PSE en est la déclinaison approfondie, articulée en projets phares inscrits dans un cadre unique, notamment budgétaire, conforme à la mise en œuvre des politiques publiques.↲

Le PSE est donc bien le prolongement du «Yoonu Yokkuté» qui  en est l’ADN. Ce dernier recèle la pensée du développement selon Macky Sall, notamment celle du modèle social sénégalais à bâtir. D’ailleurs, le dernier conseil des ministres en rappelait le cœur, à savoir la Caisse Autonome de Protection Sociale Universelle ou CAPSU pour assurer la durabilité des bourses de sécurité familiales ou de la couverture maladie universelle.

Et pour le secteur des PME, que faut-il retenir de son legs ?

Assurément, le président Macky Sall aura posé les fondations pour que nous disposions d’un modèle unique en Afrique d’accompagnement des PME, un véritable écosystème, grâce à un développement endogène pensé pour elles.

↱Nous devons désormais travailler à les faire entrer dans une phase de croissance, de transformation structurelle, de conquête des marchés extérieurs et de créations d’emplois durables. ↲

C’est un défi à relever collectivement, et nous nous y attelons. Il nous faut capitaliser les expériences, affiner notre dispositif pour mieux accompagner et financer les PME, mais aussi, et surtout, renforcer les liens entre l’ensemble des acteurs de l’écosystème. Nous devons continuer à soutenir l’innovation, favoriser l’intégration des PME dans les chaînes de valeurs mondiales et les préparer aux défis de la transformation digitale.

Le secteur des PME est un pilier essentiel de notre économie, créateur d’emplois et de richesses, et il bénéficie désormais d’une attention accrue de la part des pouvoirs publics. Le « Yoonu Yokkuté » et le PSE, dans leur complémentarité, ont ouvert une ère de développement ambitieux pour le Sénégal, où les PME jouent un rôle central. C’est donc un héritage précieux pour le pays, dont les fruits seront récoltés par les générations futures si nous poursuivons les efforts.

Un dernier mot sur le renoncement surprise, certains disent contraint, de Macky Sall à un troisième mandat annoncé le 03 juillet dernier ? 

(Rire) Une femme a quitté le foyer conjugal, un émissaire a été chargé de la faire revenir sur sa décision, il s’affaire donc mais ne parvient malheureusement pas à la convaincre. Un second émissaire est alors mobilisé, il s’active à son tour et y parvient au grand bonheur de tous sauf du premier émissaire. La morale est que cet émissaire cherchait autre chose que le retour de la femme au foyer.

Le président Macky Sall est un homme d’Etat trop taiseux

Dieu seul lit les intentions et les rétribue même une mauvaise pensée qui n’est finalement pas réalisée est comptabilisée comme une bonne action à plus forte raison quand l’action est unanimement reconnue comme bonne. Je n’ai pas la prétention de dire que je le savais, le président Macky Sall est un homme d’Etat trop taiseux, mais j’ai le privilège d’avoir côtoyé l’homme en période de crise ou de très forte pression, Victor Hugo disait « en temps de crise, le cœur se brise ou se bronze ». Je vous assure que le sien se bronze. Je suis immensément fier de son choix, très courageux et difficile, il n’y a pas d’acte plus grand, noble et libérateur que le renoncement, je l’espérais pour la grande histoire du Sénégal pour celle de l’Afrique mais aussi pour la sienne propre, il le mérite.