dimanche, mai 5, 2024

Nomination du futur DG de SENUM : des acteurs de l’écosystème invitent le Président à faire le bon choix

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Le choix du futur Directeur Général de Sénégal Numérique (SENUM) est au cœur des convoitises dans l’écosystème numérique du Sénégal. Alors que le nouveau régime est en pleine phase de nominations au sein de l’administration publique, Social Net Link a sollicité l’avis de plusieurs acteurs influents. Ceux-ci ont esquissé le profil idéal pour le futur leader, successeur de Cheikh Bakhoum.

Qui prendra la tête du SENUM, anciennement connu sous le nom de ADIE ? La réponse à cette interrogation semble émerger au sein de l’écosystème numérique. Dans un contexte de nominations par le Président Bassirou Diomaye Faye, il est crucial que le chef de l’État fasse un choix judicieux pour la direction de cette entreprise prestigieuse. SENUM, qui joue un rôle crucial dans le développement des TIC et la souveraineté numérique du pays, attire de nombreuses convoitises.

Alex Corenthin, considéré comme le père de l’internet au Sénégal, suggère que Sénégal Numérique SA devrait se scinder en une société de patrimoine et une entité gérant l’opérateur d’infrastructure conformément au Code des Télécoms. Tidiane Seck, ancien DG de l’ADIE, souligne que SENUM devrait se concentrer sur la transformation numérique de l’administration. Selon lui, « SENUM doit être doté de cadres hautement qualifiés, capables de mettre en place une architecture d’entreprise d’État basée sur des technologies open source, afin de faciliter l’interopérabilité entre les diverses applications et services numériques. »

Tidiane Seck ajoute également que la réalisation des projets numériques devrait être confiée exclusivement aux compétences du secteur privé national, appuyées par les Sénégalais de la diaspora et les startups locales. SENUM devrait jouer un rôle de facilitateur, en veillant au respect des normes d’interopérabilité et d’intégration.

Enfin, SENUM ne doit pas concurrencer le secteur privé, mais plutôt établir des partenariats stratégiques par des contrats de délégation de service public, similaires à ceux utilisés dans le secteur de l’eau.

Quel profil pour le DG de SENUM ?

Le Sénégal dispose de compétences qualifiées pour choisir un leader expérimenté. Alex Corenthin recommande Isaac Sissokho, un spécialiste de la réglementation bien informé et consensuel. D’autres candidats potentiels incluent 

  • Pape Siré Cissé – Directeur des Radio-Com à l’ARTP ;
  • Ibrahima BA, Conseiller chez SENUM SA, Ancien Directeur chez OVH, Point focal auprès du comité du passage de l’analogie au numérique (France) ;
  • Babacar Charles Ndoye, anciennement chez Global Manager des Opérations IT de INEOS Group et actuellement Directeur Général de Cellule Group ;
  • Seyni Malan Fati, ancien Senior Policy Manager à la GSMA ; 
  • Mor Mbaye, ancien Secrétaire Général de l’ARTP ;
  • Mamadou Ndao, ancien Responsable du Service Internet de Telecom ;
  • Ndèye Maïmouna Diop, A. Présidente ISOC ;
  • Antoine Ngom, président de l’Organisation des professionnels des TIC ;
  • Abdou Khadre Lo – Founder & CEO – WESAYWEDO ;
  • Lahat Ndiaye   – Consultant, informaticien et SG IT de Pastef ;
  • Oumar Cissé – Intouch SA, Ancien CTIC ;
  •  Malick Ndiaye, membre du collège de l’ARTP ;
  • Omar Guèye Ndiaye, DG Sonatel Multimédia-Directeur de la stratégie et du Développement ;
  • Pape Ndiaye Ka, consultant, Ancien Directeur Corporate de Free Sénégal ;
  • Fatou Ndir , ingénieure, DG d’ Ericsson Sénégal ;
  • Alpha Abdoulaye Thiam , Directeur de la cryptologie ;
  • Ousmane Ndiaye – Ancien Directeur des Télécoms à l’ARTP.

Tidiane Seck souligne que le futur DG doit posséder des compétences éprouvées en digitalisation, être un meneur d’équipe efficace avec des capacités d’écoute et de coordination. Il est essentiel qu’il ait un leadership reconnu dans les technologies digitales avancées et qu’il sache motiver ses collaborateurs, notamment dans la conduite du changement et le soutien à l’innovation.

Le profil idéal serait celui d’un individu ayant au moins un diplôme d’Ingénieur ou de Master ( Bac +5) , avec un minimum de 10 ans d’expérience dans le secteur technologique, que ce soit dans le domaine privé ou public, et ayant occupé des postes de management sur des projets d’envergure.

Les acteurs ont également invité le Président de la République à faire un choix judicieux pour les postes stratégiques du développement du secteur numérique, notamment en nommant des profils compétents à la tête de l’ARTP, du FDSUT, de la CDP, et de TDS SA