Malick NDIAYE, Membre du Collège de l’ARTP, vient d’être élu vice-président de la Commission d’Étude 1 (Study Group 1) de l’UIT-D, l’un des organes stratégiques les plus influents dans l’élaboration des politiques publiques numériques à l’échelle internationale. Une première pour le Sénégal, qui n’avait encore jamais accédé à une vice-présidence au sein du Secteur Développement de l’Union internationale des télécommunications.

Cette élection intervient dans un contexte diplomatique et technologique majeur. Une délégation sénégalaise conduite par le Ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Alioune Sall, accompagné du Directeur général de l’ARTP et de plusieurs membres du Ministère et de l’Autorité de régulation, participe actuellement à la Conférence mondiale de développement des télécommunications (CMDT) à Bakou, en Azerbaïdjan.

C’est à cette occasion d’ailleurs que le Sénégal a officiellement lancé sa campagne pour sa réélection au Conseil de l’UIT en 2026, confirmant son ambition d’occuper un rôle plus affirmé dans la gouvernance mondiale du numérique.

Un mandat de quatre ans qui porte les enjeux humains du numérique

La Commission d’Étude 1 occupe une position centrale dans la stratégie du Secteur Développement de l’UIT : elle conçoit les cadres réglementaires, les politiques publiques et les recommandations visant à garantir un accès universel, équitable et abordable aux services numériques, particulièrement dans les pays en développement.

Son rôle est à la fois technique et profondément humain : réduire les fractures numériques, améliorer la connectivité des zones rurales, garantir l’accessibilité des infrastructures et offrir aux populations vulnérables un accès réel aux services numériques essentiels.

Les travaux du SG1 couvrent un spectre large où se croisent économie, régulation, innovation et inclusion sociale. Le groupe analyse notamment :
— les modèles économiques de la connectivité,
— les stratégies d’extension de couverture,
— la migration vers les technologies numériques,
— la protection des consommateurs,
— et le renforcement de la confiance dans les télécommunications.

Il accompagne également les pays dans l’intégration des technologies émergentes intelligence artificielle, IoT, infrastructures intelligentes au cœur des politiques nationales de développement.

Dans un monde marqué par l’incertitude, le SG1 s’intéresse enfin à l’usage des TIC dans la gestion des risques de catastrophes, un enjeu crucial pour les États exposés à des vulnérabilités climatiques ou sécuritaires.

Un leadership sénégalais qui s’affirme sur la scène internationale

L’accession de Malick NDIAYE ingénieur de formation, juriste, stratège et homme d’État discret, à cette vice-présidence pour une durée de 4 ans, symbolise bien plus qu’une reconnaissance individuelle. Elle marque une consolidation du rôle du Sénégal comme acteur engagé, crédible et visionnaire dans la régulation et la transformation numérique à l’échelle mondiale.

La présence sénégalaise à Bakou, combinée à cette nomination, montre que l’Afrique ne vient plus seulement assister au débat mondial sur le numérique, elle compte désormais parmi ceux qui le façonnent.