Du 27 au 29 novembre 2025, Dakar sera le théâtre d’un rendez-vous qui prend des allures de manifeste pour une Afrique maîtresse de son destin technologique. La capitale sénégalaise accueillera la deuxième édition des Awards de la Jeunesse Africaine (AJA), placée cette année sous le thème « Tech & Souveraineté Numérique ». Trois jours pour célébrer l’audace, la créativité et la détermination d’une jeunesse qui veut non seulement participer à la révolution numérique du continent, mais surtout en définir les règles du jeu.
Organisés par Ecobank Sénégal et Ecobank Côte d’Ivoire, les AJA réuniront près de 300 jeunes talents venus de tout le continent, sélectionnés parmi plus de 3 000 candidatures.
Au-delà de la diversité géographique, c’est la vitalité d’une génération qui se donne rendez-vous à Dakar : des innovateurs, des chercheurs, des entrepreneurs et des leaders sociaux, tous porteurs d’une même conviction – l’avenir de l’Afrique se construira avec sa jeunesse, ou ne se construira pas.
Mais les Awards ne se veulent pas qu’une vitrine ou un moment de reconnaissance. Derrière les projecteurs, se déploie une stratégie d’accompagnement sur douze mois : programme d’incubation, mentorat, visibilité médiatique et soutien à la croissance. Une approche pragmatique qui fait des AJA un tremplin durable plutôt qu’un simple podium.
À l’origine du projet, la journaliste Diara Ndiaye, figure franco-sénégalaise de l’engagement jeunesse, veut en faire un espace de rencontre entre les rêves et les moyens d’action.
« Il ne suffit plus d’encourager les jeunes à entreprendre, il faut leur donner les outils, les réseaux et la confiance pour transformer leurs idées en réalités », confie-t-elle.
Du côté des institutions, Ecobank affirme clairement sa foi dans le potentiel de la jeunesse africaine.
Pour Sahid Yallou, directeur général d’Ecobank Sénégal, « chaque jeune Africain doit pouvoir accéder aux outils numériques pour créer, innover et impacter durablement son environnement ».
Son homologue ivoirien, Paul-Harry Aithnard, va plus loin : « La souveraineté numérique du continent ne sera possible que si nous investissons dans la technologie, l’éducation et les alliances entre les secteurs public et privé. »
Cette convergence de visions symbolise un tournant : le numérique n’est plus perçu comme un simple secteur, mais comme une arme stratégique de souveraineté, un levier d’émancipation économique et culturelle pour un continent trop longtemps dépendant.
Dakar, laboratoire d’une Afrique connectée et confiante
Le choix de Dakar comme ville hôte ne doit rien au hasard. Devenue en quelques années un hub numérique régional, la capitale sénégalaise incarne cette Afrique urbaine, connectée et inventive.
Entre start-ups, incubateurs et initiatives publiques ambitieuses, le Sénégal s’impose comme une terre d’expérimentation et de dialogue entre innovation et inclusion. Durant trois jours, la ville vibrera au rythme de panels stratégiques, ateliers thématiques, sessions de mentorat et présentations de solutions technologiques imaginées par des jeunes Africains pour des défis africains.
Des discussions sur la souveraineté des données aux modèles d’intelligence artificielle locale, l’AJA se veut une agora panafricaine de l’avenir numérique.