Le premier Forum Africain de la Télédiffusion (FAT) s’est ouvert mardi 25 novembre à Dakar, réunissant experts, délégations gouvernementales et acteurs institutionnels autour du thème : « La TNT, vecteur de souveraineté, d’intégration économique et sociale en Afrique. »
Organisé par Télédiffusion du Sénégal (TDS), l’événement ambitionne de poser les jalons d’une coopération renforcée entre les pays du continent face aux transformations rapides du paysage audiovisuel.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par la projection d’un film retraçant dix années d’évolution de la télévision numérique terrestre au Sénégal, un rappel symbolique des progrès accomplis depuis le basculement vers le numérique.
« La télédiffusion est un enjeu de souveraineté » — Dr Aminata Sarr
Dans son allocution, la Directrice générale de la TDS, Dr Aminata Sarr, a salué les avancées majeures permises par la TNT, aujourd’hui accessible gratuitement à des millions de Sénégalais via plus de 40 chaînes. Elle a également souligné les défis structurels : maintenance d’un réseau national étendu, recherche d’un modèle économique durable, adaptation aux nouveaux usages numériques. Pour elle, la télédiffusion joue un rôle crucial :
« Elle est une arme culturelle, un vecteur d’unité et un pilier de notre mémoire collective. »
Le président du comité scientifique du forum, Pape Ciré Cissé, a rappelé l’urgence pour les États africains d’anticiper les bouleversements du marché audiovisuel face à la montée du streaming et aux nouveaux modes de consommation des contenus. Les travaux du forum doivent aboutir à un Livre blanc, véritable boussole pour les futures politiques publiques en matière de télédiffusion, de régulation et d’innovation.
Représentant le Ministre de la Communication, la porte-parole du gouvernement, Marie Rose Khady Faye, a salué le rôle déterminant de la TNT dans l’égalité territoriale et la modernisation de l’écosystème audiovisuel national.
Présidant la cérémonie au nom du Premier ministre Ousmane Sonko, le Ministre de la Culture Amadou Ba a insisté sur l’importance d’une coopération continentale pour bâtir une industrie audiovisuelle africaine solide. « La souveraineté réside dans notre capacité à produire nos contenus et à contrôler nos infrastructures », a-t-il déclaré devant un parterre d’experts et de délégués. La deuxième journée du forum se poursuivra avec l’Assemblée générale du Réseau africain des télédiffuseurs (RAT), chargée de définir une vision commune pour les années à venir.