jeudi, avril 18, 2024

Aïssatou Sophie Gladima: un renforcement de l’expertise interafricaine pour une croissance durable du secteur du pétrole

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La ministre du Pétrole et des Energies, Aïssatou Sophie Gladima, préconise un renforcement de l’expertise interafricaine du secteur du pétrole, pour une exploitation efficace des ressources pétrogazières en vue d’une croissance durable.

« J’en appelle à l’ensemble des entreprises », pour qu’elles s’investissent « davantage pour le développement du secteur et pour un renforcement de l’expertise interafricaine à travers un cadre idéal, en vue d’une croissance durable », a-t-elle déclaré.  Mme Aïssatou Sophie Gladima intervenait mercredi lors de l’édition 2022 du Forum africain de l’efficacité énergétique et du développement durable, qui se tient à Dakar. « Face au défi continental de l’accès à l’énergie, l’Afrique se doit d’exploiter toutes ses ressources disponibles de manière efficace et efficiente », a indiqué Mme Gladima, en présence du président de la Fédération des entreprises du Sénégal dans l’électricité (FESELEC), Mor Kassé.  

La ministre du Pétrole et des Energies a souligné, dans le cadre de la transition énergétique, la « divergence de vues » entre les pays développés et le continent africain, laquelle porte « sur la manière d’arriver à la lutte contre le changement climatique ».  L’Afrique, dit-elle, « est résolument engagée » à lutter contre le changement climatique, d’autant que le continent est l’une des zones du monde « plus vulnérables à ses effets ». « Cependant, n’étant responsable que de 3% des émissions cumulées de gaz à effet de serre dans le monde, elle ne saurait trop porter le fardeau des conséquences des développements économiques des autres régions, encore moins si ce fardeau l’empêche de se développer comme les autres », note-t-elle.  

« L’échelle qui a servi aux autres continents à se développer ne doit pas être retirée au moment où l’Afrique la prend ! », fait-elle valoir, ajoutant que le continent a besoin de faire appel à toutes ses ressources pour cela. Surtout que le continent peut compter sur « un immense potentiel énergétique, aussi bien renouvelable (solaire, éolienne) que non renouvelable, à savoir les hydrocarbures, l’uranium (…) ». 

« Pour un pays comme le Sénégal, qui dispose d’environ 32 TCF de gaz naturel, l’accès universel et l’émergence économique passent forcément par un développement de nos projets gaziers, par la poursuite de notre stratégie gas-to-power (..) », a-t-elle ajouté. « Il en va de même pour tous les autres pays du continent, producteurs d’énergies fossiles », souligne la ministre du Pétrole et des Energies. Dans cette dynamique, elle a évoqué « l’alerte lancée à chaque occasion » par le chef de l’Etat, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine, « pour une transition énergétique juste, équitable et inclusive ». Elle a aussi rappelé la position du président sénégalais selon laquelle « une transition énergétique trop rapide et surtout non différenciée serait un risque important d’échec à l’atteinte des objectifs de développement et de stabilité du continent ». 

« Il est donc primordial qu’à travers des structures » telles que la Confédération africaine d’électricité (CAFELEC) ou l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO), le secteur énergétique africain puisse renforcer ses « capacités intrinsèques », a-t-il préconisé.  « C’est-à-dire disposer de sa technologie, financer ses projets, concevoir et développer les infrastructures nécessaires au continent pour son propre développement économique », a expliqué Mme Gladima.

Avec APS