Ventures Platform l’acteur clé du capital-risque panafricaine s’engage à soutenir des entrepreneurs audacieux qui façonnent l’avenir du continent grâce à des innovations durables et inclusives. Ce, à travers un fonds de soutien des startups à différents stades de développement, avec des investissements allant jusqu’à 1 million de dollars, soit 568 977 510 F CFA et participe également aux tours de financement ultérieurs.
Réunis à Dakar autour d’un panel de haut niveau, plus de 50 parties prenantes – entrepreneurs, investisseurs, institutions et représentants politiques – ont échangé sur l’environnement réglementaire, les défis d’expansion et les opportunités d’un marché panafricain encore sous-capitalisé mais à fort potentiel.
« Le capital doit suivre les talents. Et ils sont partout en Afrique », affirme Hady Barry, représentante de Ventures Platform, en rappelant la volonté du fonds d’investir au-delà des marchés anglophones.
Un fonds tourné vers l’inclusion et la création de valeur
Basée entre Abuja et Lagos, Ventures Platform a déjà financé plus de 90 startups à travers le continent, avec une présence renforcée en Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Nord. Parmi les success stories figurent PiggyVest, Moniepoint, SeamlessHR, ou encore Paystack, rachetée par Stripe en 2020.
Le fonds cible des innovations « créatrices de marché », capables de démocratiser l’accès à des produits ou services en abaissant les coûts, notamment dans des secteurs-clés tels que : Fintech,Healthtech, Edtech, Agri-tech & sécurité alimentaire, SaaS et infrastructure numérique
Ventures Platform se distingue aussi par son approche proactive : accompagnement stratégique, soutien au recrutement, accès à des réseaux d’investisseurs, et un engagement fort en faveur de la diversité, notamment en appuyant les entreprises dirigées par des femmes.
Contrairement à d’autres fonds, Ventures Platform ne fixe pas de montant minimum pour investir. Son objectif ? Détenir au moins 10 % des parts des startups soutenues, avec des tickets variant de 300 000 à 2 millions de dollars, selon la valorisation de l’entreprise.
Focus : Chargel, une success story sénégalaise dans la logistique
Parmi les invités à Dakar figurait Moustapha Ndoye, CEO de Chargel, une startup sénégalaise spécialisée dans le fret routier. Fondée en 2021 avec son frère, la plateforme connecte en temps réel transporteurs et expéditeurs, tout en proposant des services à valeur ajoutée (GPS, carburant à tarif réduit, assistance technique…). Chargel a levé 2,5 millions de dollars en 2023, avec pour ambition de s’étendre au Mali, à la Guinée et à la Mauritanie.
Sur la question réglementaire, Moustapha Ndoye souligne la complexité du secteur logistique, entre conventions interétatiques, règles portuaires, et exigences des compagnies maritimes. « Le cadre est strict, mais nécessaire. Il donne de la visibilité et crédibilise les acteurs », affirme-t-il.
Si les financements américains ont ralenti depuis la crise économique, Ventures Platform reste confiant : l’Afrique reste un continent d’opportunités. La clé ? Soutenir des entreprises durables, capables de générer des revenus, de créer des emplois, et d’amplifier le pouvoir d’achat local. « La consommation est le moteur. Tout ce qui contribue à la stimuler nous intéresse », rappelle Hady Barry.
La réglementation, souvent perçue comme un frein, est en réalité un levier d’innovation, concluent les experts. Et les startups africaines l’ont compris : elles ne sont plus de simples projets, mais de vraies entreprises, prêtes à transformer l’économie du continent.