vendredi, avril 19, 2024

Sénégal : vers une labellisation de la presse en ligne

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Au Sénégal, les sites internet fleurissent comme des champignons sans respect, ni normes professionnelles. Pour faire face à ce fléau, l’association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne compte redresser  son image  pour  une meilleure professionnalisation.

C’est pourquoi, l’idée vers une labellisation est en cours de réflexion. L’APPEL compte organiser un atelier du 10 au 13 août prochain pour réfléchir sur cette possibilité avec l’élaboration d’un cahier de charge.

« L’objectif de cette rencontre est de relever le niveau de professionnalisme de la presse en ligne en mettant non seulement en place un mécanisme de labellisation pour la qualité du contenu, mais aussi la mise en place d’un cahier de charge auquel serait assujetti  tout promoteur d’un site d’informations » a expliqué Ibrahima Lissa Faye, Président de l‘Appel lors d’une conférence de presse à Dakar .

Lissa Faye soutient  que son association cherche également de la matière grise des acteurs des médias en concevant  un référentiel dont le respect sera obligatoire avant de bénéficier de la labellisation, de renforcer les dispositions relatives aux conditions de création et de fonctionnement d’une entreprise de presse en ligne (cahier de charges), d’approfondir la charte des journalistes de la presse en ligne pour prendre en charge les exigences du moment et anticiper sur les perspectives,  mais surtout d’intégrer tous les travaux relatifs au cahier de charges et à la charte dans le projet de code de la presse.

Redresser l’image de la presse en ligne

Aujourd’hui, la presse en ligne sénégalaise compte plus de 2 millions de visiteurs par jour. Avec cette force, elle,  qui constitue l’avenir des médias est souvent critiquée, cataloguée et fait l’objet de toutes sortes de procès d’où l’importance de redresser son image. C’est pourquoi, APPEL a fini d’élaborer son plan stratégique 2016-2020 qui s’articule autour d’axes majeurs comme le renforcement des capacités des membres (volets éditorial et administration), le social et l’économie.

« Internet est un monde ouvert où chaque individu est libre de créer sa plateforme et diffuser des informations. Mais nous voulons assainir le secteur pour lui redonner son image d’antan. Nous ne cherchons pas  à nuire personne. Nous voulons juste que les internautes respectent une certaine règle. Le reste c’est à l’Etat de faire le nécessaire » rappelle Lissa Faye.