jeudi, mars 28, 2024

Facebook démantèle une opération de désinformation russe en Afrique

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Les comptes, pages et groupes concernés, présents sur Facebook mais aussi sur Instagram, étaient liés «à des entités associées» à un proche du président Russe, Evguéni Prigojine, déjà accusé d’avoir animé la campagne anti-Clinton et pro-Trump aux États-Unis en 2016 depuis l’Agence de recherche sur l’internet (Internet Research Agency) basée à Saint-Pétersbourg.

M. Prigojine finance aussi le groupe Wagner, une entreprise de sécurité qui déploie des mercenaires en Afrique et dont le nom a été évoqué notamment dans le meurtre de trois journalistes russes en Centrafrique.

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L’annonce de la suppression de ces comptes liés au pouvoir à Moscou vient quelques jours seulement après un sommet Russie-Afrique organisé à Sotchi, qui a confirmé les ambitions grandissantes de Vladimir Poutine dans un continent où Chinois et Occidentaux courtisent les dirigeants de longue date.

Outre la Côte d’Ivoire, la RDC, la Centrafrique ou le Cameroun, Madagascar, le Mozambique, le Soudan et la Libye étaient également visés par les opérations russes, a précisé le réseau social, qui a agi après avoir été alerté par le média The Daily Beast et le Cyber Policy Center de l’université californienne de Stanford.

Au total, Facebook a éliminé 35 comptes sur son réseau, 53 pages, sept groupes et cinq comptes Instagram.

Cette opération «semble s’être appuyée sur des sous-traitants de langue maternelle du pays concerné et/ou originaires de la région. Une méthode de dissimulation qui rend plus difficile de savoir d’où viennent ces campagnes de désinformation», souligne le Cyber Policy Center.

Les contenus, qui étaient adaptés à chaque pays, se concentraient sur des informations internationales et locales, y compris des thèmes comme la politique de Moscou sur le continent africain, mais aussi les élections à Madagascar et au Mozambique ou encore des critiques de la politique des États-Unis et de la France dans la région, a précisé Facebook.