Nucléaire civil, spatial, numérique : Dakar veut devenir le hub technologique de l’Afrique de l’Ouest

Le Sénégal pose les jalons d’un positionnement  en Afrique de l’Ouest : devenir un centre névralgique du nucléaire civil, du numérique et du spatial. Cette ambition a été réaffirmée par Abdourahmane Diouf, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, à l’ouverture d’un séminaire stratégique sur les applications pacifiques des technologies nucléaires.

Organisé à Dakar, ce rendez-vous de 48 heures réunit experts nationaux, chercheurs et partenaires internationaux autour d’un objectif clair : bâtir un plan stratégique 2025 pour l’Institut de Technologie Nucléaire Appliquée (ITNA), rattaché à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD).

« Le Sénégal a vocation à devenir un hub incontournable dans ces domaines d’avenir. Nous investissons dans les filières scientifiques orphelines, à travers des bourses doctorales, pour former des ressources humaines de haut niveau », a déclaré le ministre Abdourahmane Diouf.

Créé dans une perspective de transformation structurelle, l’ITNA s’impose peu à peu comme le socle technologique de la politique de recherche nucléaire du Sénégal. Selon les autorités, il incarne la volonté de maîtriser les technologies sensibles et de créer une expertise locale dans les secteurs stratégiques.

Le séminaire entend démontrer que le nucléaire ne se limite pas aux usages militaires ou énergétiques. Il peut également répondre à des problématiques concrètes liées à l’agriculture, à la santé, à la préservation de l’environnement ou encore à l’industrie.

« Le nucléaire peut nous valoir d’énormes satisfactions s’il est encadré par une vision claire, orientée vers la paix, le développement et l’innovation », a insisté le ministre.

Parrain de l’événement, l’ambassadeur de la République de Corée, Hyuk-Woon Kwon, a salué l’approche proactive du Sénégal, tout en appelant à un renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine du nucléaire civil, à l’image des partenariats existants en agriculture.

« En travaillant ensemble, nous pouvons libérer tout le potentiel des applications nucléaires pacifiques au bénéfice de nos peuples », a-t-il affirmé, plaidant par ailleurs pour une actualisation de la gouvernance de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

La République de Corée, déjà partenaire actif du Sénégal dans plusieurs domaines de développement, se dit prête à soutenir la montée en compétence du pays sur ce terrain sensible mais porteur.

Vers un écosystème technologique intégré en Afrique francophone

Avec cette stratégie affirmée, le Sénégal entend dépasser le simple rôle de bénéficiaire d’assistance technique. Il vise à devenir producteur de savoirs, façonnier d’innovations et acteur influent dans les débats mondiaux sur la science et la technologie.

Le triptyque nucléaire–numérique–spatial esquisse les contours d’une nouvelle diplomatie de l’innovation, dans laquelle le Sénégal veut jouer un rôle moteur. L’investissement dans les filières de recherche, les infrastructures scientifiques et la coopération internationale est présenté comme la clé de voûte de cette vision.

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