Dans un monde où l’intelligence artificielle (IA) redéfinit les rapports de force entre innovation, gouvernance et souveraineté, il devient essentiel de se projeter vers l’avenir de cette technologie qui transforme nos manières d’agir, de réagir et de penser.C’est dans ce contexte qu’Aboubacar Sadikh Ndiaye a publié un nouvel ouvrage intitulé « IA Act : Un catalyseur pour les startups africaines ».
Préfacé par le Professeur Abdoulaye Sakho, agrégé de droit et directeur de l’Institut EDGE — le Ebook propose une réflexion stratégique sur la manière dont le continent africain peut tirer parti du nouveau cadre réglementaire mondial de l’IA. Une postface de Birame Gueye vient compléter l’analyse, donnant au texte une portée à la fois académique, économique et politique.
En effet, dans un contexte marqué par la prolifération des usages de l’IA — reconnaissance vocale, automatisation, algorithmes prédictifs, systèmes de recommandation — l’auteur souligne la nécessité pour l’Afrique d’anticiper plutôt que de subir. Selon l’expert, l’IA Act européen, souvent perçu comme un texte lointain, pourrait devenir un référentiel universel influençant aussi bien les grandes plateformes que les jeunes pousses africaines.
« Comprendre les fondements de cette réglementation, explique l’auteur, n’est pas un exercice académique : c’est une question de compétitivité et de souveraineté. Les startups africaines doivent se positionner dès maintenant pour être des partenaires crédibles sur la scène internationale. »
Le livre blanc se veut donc un outil de décodage pour les entrepreneurs, chercheurs et innovateurs souhaitant conjuguer conformité et performance.
Conformité et innovation : un équilibre stratégique
L’ouvrage se distingue ausso par une approche pragmatique. Aboubacar Sadikh Ndiaye y présente un double prisme : d’un côté, la cartographie des obligations liées à la protection des données, à la transparence algorithmique ou à la gestion des risques et de l’autre, les opportunités concrètes offertes aux acteurs africains. Il introduit notamment la notion de “sandbox réglementaire”, ces espaces d’innovation contrôlée qui permettent aux startups d’expérimenter de nouveaux modèles d’affaires sans enfreindre les règles.
« La conformité n’est plus un frein, affirme-t-il. Elle devient une rampe de lancement pour les innovations africaines. »
Une vision qui réconcilie gouvernance et créativité, dans un environnement souvent perçu comme hostile à l’expérimentation.
Pour l’auteur , Trois raisons principales expliquent la pertinence de ce travail. C’est d’abord une vision stratégique qui offre un cadre de réflexion global pour intégrer les startups africaines dans les chaînes internationales d’innovation. Ensuite, des outils concrets proposant des méthodes pour piloter la conformité et instaurer une gouvernance interne adaptée. Et enfin, un état d’esprit de croissance qui invite les acteurs africains à transformer la régulation en opportunité et à construire un leadership technologique souverain.
Défis et perspectives : inventer le modèle africain de l’IA
Aboubacar Sadikh Ndiaye ne nie pas les obstacles. L’Afrique fait face à un déficit d’infrastructures numériques, à une faible culture réglementaire et à des investissements limités en recherche et développement. Mais loin de s’en alarmer, il y voit une chance historique.
« L’Afrique n’a pas besoin d’imiter. Elle peut inventer son propre modèle d’intelligence artificielle, ancré dans ses réalités et conforme aux standards internationaux », soutient-il.
Une ambition partagée par plusieurs écosystèmes du continent, du Sénégal au Rwanda, où les autorités s’intéressent de plus en plus à la régulation éthique de l’IA.
Ce nouveau livre se veut une feuille de route. L’auteur invite les entrepreneurs, chercheurs et institutions à s’approprier le sujet de la gouvernance algorithmique, à dialoguer avec les régulateurs et à bâtir des écosystèmes de confiance.
Le livre est téléchargeable gratuitement via le lien https://drive.google.com/file/d/1yI0BRbSEdNe186EjiOgivass5mbjQSoX/view