mardi, mars 19, 2024

Sur le départ, le PDG d’Orange, Stéphane Richard empoche un demi milliard d’euros d’indemnité

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C’est une belle cagnotte que Stéphane Richard va empocher sur son départ prévu avant janvier après sa condamnation en novembre dans l’affaire Tapie/Crédit Lyonnais.

Le PDG d’Orange pourrait obtenir une « indemnité exceptionnelle brute » de 475.000 euros pour être finalement resté jusqu’au terme initial de son mandat.

L’indemnité, accordée en février, correspond à la moitié de la rémunération fixe annuelle du dirigeant. Celui-ci bénéficiera également de ses rémunérations fixes et variables calculées au prorata du temps passé dans l’entreprise en 2022, a confirmé Orange, qui rappelle que son patron ne « bénéficie d’aucun mécanisme contractuel pour son départ » comme une assurance chômage ou retraite.

D’après RTL qui reprend l’afp, le mandat de Stéphane Richard arrivait initialement à son terme mi-2022.

« L’ambition du dirigeant, qui avait formulé le « souhait personnel » de rester président du groupe à l’issue de son troisième mandat, en lâchant la fonction de directeur général, a été brisée net par sa condamnation en novembre par la cour d’appel de Paris à un an d’emprisonnement avec sursis et 50.000 euros d’amende, dans l’affaire de l’arbitrage controversé entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais.

En 2018, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, avait prévenu qu’en cas de condamnation, Stéphane Richard devrait remettre son mandat, alors que le géant français des télécoms a pour premier actionnaire l’État, qui détient plus de 20% du capital de l’entreprise.

Mais Stéphane Richard a finalement joué les prolongations. Une première fois fixé au plus tard au 31 janvier, son départ en tant que directeur général a finalement été repoussé au 4 avril jusqu’à l’arrivée de Christel Heydemann, nommée fin janvier. Il restera en outre président non exécutif jusqu’à l’assemblée générale du 19 mai, soit le terme initial de son mandat.

Cette assemblée générale devrait entériner la nomination à ce poste de Jacques Aschenbroich, actuellement à la tête de Valeo, dont la candidature soutenue par l’Etat a été validée mercredi par le conseil d’administration d’Orange.