jeudi, avril 18, 2024

Dr Hamadoun Touré «Le malheur de l’Afrique, c’est sa non-participation à la chaine de conception des produits»

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Des experts ont échangé sur la question. Ce samedi à la Faculté des Sciences et Techniques de Bamako. Le thème: « Apport des Nouvelles Technologies de l’Information des Communication (NTIC) dans le développement d’un pays: le cas du Mali » était animé par Dr Hamadoun Touré ancien Secrétaire général de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT).

«Le malheur de l’Afrique, c’est sa non-participation à la chaine de conception des produits», indique Dr Touré, d’entrée de jeu. Prenant exemple sur le coton, le conférencier développe comment, le Mali, un des plus grands pays producteurs de coton se retrouve à importer la quasi-totalité de son textile. Pour l’ancien patron de l’UIT, tout comme pour le coton, le Mali doit « participer» à la production des nouvelles technologies.

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Le défi majeur, expose l’expert, reste à impulser une politique étatique pour catalyser le savoir dont dispose nos penseurs pour permettre une alternative aux produits importés. Parlant de Smart Africa, dont il est le directeur Exécutif, Dr Touré affirme que c’est l’initiative qui permettra à l’Afrique de rattraper son retard dans le domaine des NTIC.

Créé en 2014 par 11 pays du continent dont le Mali, Smart Africa est un programme de développement avec des solutions africaines. Le programme est axé sur cinq piliers: une politique d’accès à la connaissance; les infrastructures; l’E-gouvernement; le secteur privé et le développement durable.

Pour le Mali, assure Hamadoun Touré, le concept du E-gouvernement a été retenu. Le projet «vision 2020» a été élaboré pour la technologie de l’enseignement en ligne. «Ce projet doit permettre de créer un enseignement universel en ligne pour permettre aux chercheurs de mieux partager leur savoir et ainsi permettre la création d’un pôle de recherche dynamiques au mali », conclut Dr Touré.

Abdoulaye Alfadi Sidibé, pour le JSTM