vendredi, mars 29, 2024

ForAfrICC- Les industries culturelles et créatives, levier d’indépendance économique et de création d’emplois

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La Fondation Youssou Ndour pour les industries culturelles et créatives a organisé la première édition du ForAfrICC à Dakar. Ce forum sur les industries culturelles et créatives a pour objectif « de renforcer le positionnement des ICC africaines dans le monde en mettant l’accent sur les partenariats opérationnels ainsi que sur le dialogue interculturel, interdisciplinaire et intersectoriel. » 

Dakar, capitale africaine des industries culturelles et créatives (ICC) où acteurs et autorités publiques, privées, discutent autour des thèmes liés à la création, la production, la formation, le financement, la gestion… pour  ainsi «lever les freins et accélérer les opportunités dans les filières. »

Les ICC peuvent jouer un rôle crucial dans le développement économique et culturel d’un pays en stimulant la créativité, en favorisant l’innovation, et en contribuant à la création d’emplois.

Industries Culturelles et Créatives (ICC) ?

Notons que les Industries Culturelles et Créatives (ICC) englobent un large éventail de domaines tels que l’art, la musique, le cinéma, la littérature, la mode, le design, les jeux vidéo, la publicité, le sport et bien d’autres. Elles représentent un ensemble d’activités économiques basées sur la création, la production, la diffusion, et la valorisation des biens et services culturels.

Donc, les ICC peuvent avoir un impact significatif sur l’économie sénégalaise et surtout africaine. En effet, elles créent des emplois et génèrent des revenus, par ricochet, elles peuvent facilement être un élément clé dans la croissance économique d’un État.

Les ICC, source d’indépendance économique, de créativité et créateur d’emplois

D’après Youssou Ndour, les ICC sont désormais reconnues comme une source vitale d’indépendance économique, de création d’emplois, de cohésion sociale et de bien-être. Elles reflètent ainsi notre riche patrimoine culturel et le dynamisme de notre population jeune et talentueuse. Néanmoins, l’immense potentiel de nos industries culturelles et créatives demeure fragmenté et insuffisamment soutenu.

En conséquence, le Roi du Mbalax pense qu’iI est temps de changer cela. « Il est temps de construire des ponts, de forger des partenariats  solides,  et de créer des conditions propices à l’émergence et la prospérité de nos industries culturelles et créatives. » Et c’est tout le sens de cette première édition du Forum africain sur les industries culturelles et créatives (ForAfrICC).

« Nous pouvons affirmer que le secteur des industries culturelles et créatives est le plus grand pourvoyeur d’emplois comparé à d’autres secteurs. Par conséquent, nous devons y investir beaucoup d’argent et encourager les acteurs », déclare Youssou Ndour qui ajoute que ce  n’est pas une question de soutien, mais de gros investissements.

Les ICC sont des espaces propices à l’innovation et à la créativité. Elles encouragent de nouvelles formes d’expression artistique, repoussent les frontières de la technologie et inspirent de nouvelles idées. Les collaborations entre les acteurs des ICC et d’autres secteurs tels que les entreprises technologiques peuvent entrainer la naissance à des produits et des expériences novatrices.

« Il s’agit d’industrialisation, de créativité, non pas une question de musique, de danse, etc. C’est un vaste secteur qui englobe une multitudes de métiers et d’activités. » De ce fait, le principal objectif, c’est à travers la Fondation, régler le problème du chômage des jeunes dans le continent africain.

Ainsi, c’est à la Fondation Youssou Ndour de faire de telle sorte que les conclusions du ForAfrICC soient des actes à réaliser de façon concrète.

L’ancien ministre de la Culture a fait savoir que «ce forum est un lieu de  convergence où les experts, les acteurs, les investisseurs,  potentiels se rencontrent  pour échanger des idées, partager des expériences et tracer la voie  vers un avenir meilleur pour nos industries culturelles et créatives. C’est ici que les bonnes pratiques seront partagées  et que les obstacles seront identifiés et les opportunités seront saisies. »

Pour le monument de la musique sénégalaise, il faut aider les acteurs à se formaliser. En effet, « nous parlons d’instruments de financements, d’industrialisation. Dès lors, ces opportunités sont synonymes de formalisation pour mieux en tirer profit. Cependant, cette formalisation aussi ne doit pas être un handicap pour les jeunes à travers les taxes. D’où l’État aussi est appelé à faciliter cette formalisation en mettant en place des mécanismes moins lourds en matières de taxes…»

Musicien et serial entrepreneur, Youssou Ndour est convaincu que les industries culturelles et créatives sont un moteur de développement pour un pays. En conséquence, ce sont des outils qui contribuent à la croissance économique, à la diversité culturelle, à l’innovation et à la création d’emplois.

Il appelle ainsi les gouvernements africains et les acteurs du secteur de reconnaître leur valeur et de mettre en place des politiques et des mesures de soutien pour favoriser leur essor. Les ICC sont une source d’opportunités et peuvent jouer un rôle clé dans non seulement la création d’emplois mais surtout être facteur de construction d’une société créative, dynamique et inclusive.