Des chiffres qui interrogent. Rien qu’en 48h de grève des transporteurs, l’ardoise pour l’économie nationale atteindrait donc une trentaine de milliards de nos francs. En effet, selon l’économiste Kadialy Gassama, ce mouvement d’humeur a provoqué le ralentissement du fonctionnement de la machine économique de notre pays « d’une amplitude quasiment de 60 % du PIB journalier, autour de 30 milliards de FCFA, traduisant un net recul de la croissance économique pour cette période ». Ce n’est pas tout puisqu’un autre spécialiste des questions économiques, diplômé de Paris 13, en l’occurrence Abdoulaye Seck, estime lui aussi à des dizaines de milliards les pertes subies puisque, évalue-t-il, le secteur tertiaire, qui pèse un plus de 40 % du PIB, a connu une baisse de 7,8 points de croissance.