samedi, avril 20, 2024

Le journaliste Mamoudou Ibra Kane, candidat à l’élection présidentielle de 2024 ?

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Le patron d’Emédia ira-t-il à l’assaut du suffrage des Sénégalais, en 2024 ? S’il se réserve le droit de brigue la présidence, Mamoudou Ibra Kane a procédé au lancement de son mouvement Demain c’est maintenant, ce samedi. Il en donne les raisons et les perspectives.

‘’Nous pouvons ne pas avoir la même vision. D’ailleurs, ne sommes-nous pas riches de nos différences et de notre diversité ? Ce qui compte est que nous avons la même ambition de progrès pour notre pays, un égal amour pour notre patrie et un commun vouloir de vivre-ensemble qui fonde notre Nation. Les valeurs que nous partageons et qui nous unissent sont plus fortes que l’insignifiant qui nous sépare. Entre les extrémismes et les radicalités de tous bords, Demain c’est maintenant dit : balle à terre, balle au centre’’, a déclaré, ce samedi, le parrain du mouvement Mamoudou Ibra Kane.

Le journaliste de poursuivre que le Sénégal doit se gouverner par l’équilibre des forces en mouvement. Balle au centre, pour utiliser la métaphore footballistique pour une définition, une redéfinition des règles du jeu. Il faut, selon lui, ouvrir le jeu politique, nourrir et entretenir le jeu démocratique, libérer les énergies positives et même les énergies négatives, le cas échéant.

‘’N’est-ce pas que les contraires s’attirent ? En un mot, il faut faire revivre le génie sénégalais. Ce génie est en train de somnoler, il faut le réveiller, car il sommeille en chacune et chacun de nous. Balle au centre, parce que je suis de la génération intermédiaire. Quatre-vingt-huitard, pour ne pas dire la Génération 88. A l’image de nombreuses personnes ici présentes, j’appartiens à cette génération qui constitue la ligne médiane des différentes générations qui font société et sens. Nous de cette génération tampon, avons perdu deux années scolaires dans notre parcours : une année blanche et une année invalide. Cependant, nous avons toujours su faire montre de résilience et de résistance. Je confesse que nous avons cassé des bus, des télécentres et autres stations-service. Mais, mais, mais… nous n’osions jamais franchir le Rubicon. Malgré l’aveu, j’espère que je ne serai pas arrêté. Pour Demain c’est maintenant, il n’y a pas de fatalité de l’échec. Nos réussites et nos échecs dépendent en grande partie de nous-mêmes. Comme le dit à juste raison le grand penseur brésilien Paolo Coelho, ’il n’y a qu’une chose qui puisse rendre un rêve impossible, c’est la peur d’échouer’. N’ayons ni peur ni crainte. Allons-y’’, lance le journaliste.

A 365 jours de l’échéance présidentielle, son mouvement citoyen, dit-il, se sent fortement interpelé. En effet, dans le contexte actuel, l’avenir du pays doit être au cœur des préoccupations de tout citoyen. La mobilisation permanente, la réflexion profonde et l’action concrète constituent une nécessité urgente, face aux défis d’aujourd’hui et de demain.

‘’Le Sénégal est à un tournant difficile, voire dangereux’’

‘’Qui sera le prochain président de la République du Sénégal ? Pourquoi pas la prochaine présidente ? Dieu seul sait. Notre seul pouvoir qui dépend de notre vouloir, c’est de permettre au peuple sénégalais de choisir librement, paisiblement, pacifiquement et démocratiquement son serviteur pour les cinq prochaines années à partir de 2024. On peut ajouter : l’avenir se prépare maintenant. Demain c’est maintenant, soyez-en assurés et rassurés, jouera sa partition avec conviction, sérénité, lucidité, mais sans concession sur nos valeurs partagées et notre idéal de vie en commun. Ici et maintenant, laissez-moi vous dire ce qu’on ne dit pas assez et qui, de mon point de vue, est à l’origine de nombreux malentendus dans notre pays’’, estime le PDG du groupe Emédia.

Ainsi, Mamoudou Ibra Kane renseigne que son mouvement encourage le secteur privé à plus d’audace et de perspicacité pour éclore des initiatives. Surtout celles à haute intensité capitalistique dans les domaines stratégiques que sont les télécommunications, l’énergie, l’agriculture intensive, l’industrie, l’économie verte, l’économie numérique… ‘’Le maillage et la digitalisation permettent une diffusion massive du progrès, du savoir et des connaissances’’, dit-il.

De ce fait, l’économie sénégalaise, selon Mamoudou Ibra Kane, change d’échelle. Car, avec le nombre croissant d’acteurs, venus parfois de la sous-région et d’ailleurs, la pratique du placement se répand. De nouveaux parcours d’investissements voient le jour, poursuit-il. Qui évoluent et s’adaptent aux besoins qui s’expriment avec plus de consistance et de précision. En un mot, le marché s’enracine.

‘’Le Sénégal est à un tournant difficile, voire dangereux. Une bonne conduite pour lui tracer une voie stable et sûre avec un horizon visible et dégagé. Une mauvaise conduite pour qu’il rate le virage pour se retrouver dans le décor. Bonjour les dégâts ! Dieu nous en préserve. Mais, aide-toi et le ciel t’aidera. Disons à sa suite : dans le Sénégal d’aujourd’hui, l’élégance est houspillée, tandis que l’injure est sublimée. La violence verbale entraîne immanquablement la violence physique. Nous en constatons les dégâts. Quel paradoxe pour une société qui ne manque pourtant pas de références !’’.

Ainsi, dit-il, ‘’c’est le lieu de rendre hommage à nos vénérés guides religieux d’hier et d’aujourd’hui. Veuille Allah agréer leurs prières pour la paix et la prospérité du Sénégal. Nous associons à ces hommages nos vaillants héros et héroïnes du Waalo, du Djolof, du Cayor, du Baol, du Bluf, du Fulaadou, du Bundu, du Fouta Tooro, de Kabrousse, bref du Sénégal entier, qui ont sacrifié leurs vies pour préserver notre honneur et notre dignité. Nous devons mériter leur héritage’’, conclut-il.

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