mardi, mars 19, 2024

Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique : La problématique des occupations domaniales au coeur des débats

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À l’occasion de la Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique (JRSA) célébrée ce jeudi 30 juin, l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) a organisé une rencontre à l’auditorium du musée des Civilisations noires. Sous l’égide du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri). ‘’Les occupations domaniales au Sénégal : problèmes et solutions’’ est le thème de cette nouvelle édition.

Comme chaque 30 juin, l’ANSTS a gratifié le monde de la science, une nouvelle JRSA. Entendez par là Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique. Pour cette édition, les organisateurs ont opté pour une thématique inhérente au domaine, le foncier pour parler plus sommairement. « L’objectif général du thème est de permettre à l’ANSTS de réfléchir à une meilleure connaissance des nombreux problèmes soulevés par les occupations domaniales aussi bien en zones urbaines qu’en zones rurales. Cette approche permettra de proposer aux pouvoirs publics des solutions pérennes et adaptées, pour résoudre ainsi les innombrables conflits identifiés, dans un objectif de paix et de développement durable », explique le professeur Cheikh Ly.

Il donne davantage d’arguments qui viennent justifier la pertinence de ce choix. « La croissance démographique, les activités économiques, notamment agricoles et industrielles, et l’érection de nouveaux pôles urbains ont de nombreuses conséquences sur l’environnement. Celles-ci se traduisent par des occupations domaniales quelquefois anarchiques, en violation des lois et règlements en vigueur et entraînant de nombreux conflits », renchérit le professeur.

Permettre une vulgarisation des textes et chez les populations et chez l’Administration, ainsi que veiller à la bonne harmonisation des différentes structures comme la DGID ou encore le Dscos, sont d’autant de solutions pertinentes proposées par les panélistes.

En outre, ils ont recommandé d’accentuer les sanctions pour dissuader ceux qui violent les règles. Pour le cas particulier du littoral, en proie à « plusieurs conflits d’intérêts », en termes de solution, ils se sont interrogés pour savoir « comment contrôler et empêcher les occupations irrégulières sur ces espaces situés sur nos côtes ». Dans un même temps, il faudra favoriser la gestion durable du littoral selon les « principes nationaux et internationaux en vigueur et dans le respect des us et coutumes des populations ».

Mame Boye Diao, DG des Impôts et des Domaines, par ailleurs Maire de Kolda, plaide pour qu’on aille « au bout de la réflexion ». Le modérateur de cette session de partage a aussi souhaité « une modernisation, une contextualisation des outils, notamment sur le plan juridique. Car, selon lui, c’est seulement ainsi que les terres seraient mises aisément à la disposition des citoyens sénégalais ».

Dans un autre registre plus « scientifique », le professeur Amadou Gallo Diop, représentant le ministre de l’Enseignement supérieur, défends pour que les jeunes s’approprient davantage les sciences. Il fustige, par ailleurs, la « chute dramatique » du taux d’élèves scientifiques dans tous les pays africains. Selon M. Diop, il faut trouver des solutions à ce fléau. Et sur cette même lancée, essayer de faire la part belle aux « femmes », qui sont un peu derrière les hommes, concernant le domaine scientifique.

Comme par le passé, la célébration de la Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique sera également l’occasion pour remettre les prix aux meilleures thèses des écoles doctorales du système universitaire national. Nouhou Ganon et Michel Waly Dione ont été les heureux gagnants de ce concours.

MAMADOU DIOP (STAGIAIRE)