samedi, avril 27, 2024

SNEEG 2- Des progrès dans la politique d’égalité hommes-femmes au Sénégal 

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L’évaluation à mi-parcours de la Stratégie Nationale pour l’Équité et l’Égalité de Genre (SNEEG 2) révèle des avancées significatives dans la politique mise en place par l’État du Sénégal pour atteindre l’égalité entre les sexes en termes de représentativité au sein des instances de décision. Cette évaluation met en lumière les défis à relever pour renforcer la tendance visant à intégrer davantage l’égalité hommes-femmes dans les politiques publiques.

Les efforts déployés par les États membres des Nations Unies en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes à travers des cadres internationaux, régionaux et nationaux depuis l’adoption de la déclaration et du Programme d’Action de Beijing en 1995 sont indéniables. Dans cette perspective, le Sénégal a rapidement compris que la promotion et la protection des droits humains, en particulier ceux des femmes, sont essentielles pour son développement inclusif et durable. La mise en œuvre de la Stratégie Nationale pour l’Équité et l’Égalité de Genre (SNEEG 2), après sa première phase, témoigne des efforts engagés par l’État sénégalais pour atteindre cet objectif, en collaboration avec la coopération italienne dirigée par Roberto Gotti, représentant de l’Agence italienne. L’évaluation à mi-parcours de cette stratégie par le Comité National de Pilotage met en évidence les progrès réalisés en ce sens. Ainsi, au moins 73% des acteurs considèrent que la SNEEG est une politique pertinente, et au moins 82% estiment qu’elle est cohérente avec les orientations du Plan Sénégal Émergent (PSE), tout en contribuant au développement durable et à l’émergence du Sénégal conformément à l’agenda 2026.

Les résultats de l’évaluation révèlent également les efforts déployés par le gouvernement en matière de promotion du genre, que ce soit par la sensibilisation, la formation des acteurs ou la promotion de la participation des femmes. Un exemple concret en est la représentation des femmes au Parlement, qui atteint au moins 42% à l’Assemblée nationale. Par ailleurs, l’évaluation met en avant les mesures prises par le gouvernement pour institutionnaliser le genre, notamment à travers des allocations budgétaires spécifiques. En effet, le budget intègre la dimension genre à travers des dotations financières pour toutes les cellules genre, ainsi qu’un document budgétaire spécial genre annexé à la loi des finances.

Malgré ces avancées, des défis majeurs restent à relever. L’accent doit être mis sur une sensibilisation accrue, en particulier au niveau communautaire, pour favoriser une meilleure compréhension et adoption du concept de genre par tous les acteurs. Il est souligné que le genre vise à identifier les inégalités issues des réalités socio-culturelles et des perceptions d’inégalités envers les femmes et les filles, qui constituent une part significative de la population. Les résultats de l’évaluation dégagent 14 recommandations fortes, qui seront mises en œuvre collectivement par toutes les parties prenantes à travers une feuille de route pour l’horizon 2026.