samedi, avril 27, 2024

Meta s’adapte aux lois de protection de la vie privée en Europe : Des versions payantes en vue pour Facebook et Instagram

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Dans l’Union européenne (UE), Meta prend une décision stratégique majeure : l’introduction de versions payantes et sans publicité de Facebook et Instagram, selon une enquête du New York Times. Ces changements surviennent en raison de réglementations plus strictes et de variations technologiques entre les États-Unis et l’Europe dues à des choix gouvernementaux.

Les utilisateurs de l’UE qui optent pour ces abonnements haut de gamme bénéficieront d’une expérience fluide sur les deux plateformes. Cette initiative offre aux utilisateurs de l’UE des alternatives aux services de Meta financés par la publicité, qui reposent sur l’analyse des données pour des publicités ciblées. Meta prend cette mesure en réponse aux préoccupations des autorités de l’UE concernant la réglementation et la protection de la vie privée.

Malgré ces nouvelles versions haut de gamme, Meta continuera à proposer des versions gratuites de Facebook et Instagram avec des publicités dans l’UE. Cependant, la date de disponibilité des versions payantes de Facebook et Instagram demeure secrète et Meta n’a pas encore fait de déclaration à ce sujet.

Pendant près de deux décennies, l’objectif principal de Meta était de proposer des médias sociaux gratuits financés par la publicité. Cette nouvelle orientation vers des abonnements payants marque un changement important pour s’adapter aux nouvelles lois de l’UE.

Plusieurs facteurs expliquent cette réglementation accrue pour les entreprises numériques. En juillet, la plus haute cour de l’UE a interdit à Meta d’utiliser les données de ses utilisateurs provenant de différentes plateformes sans leur consentement explicite. De plus, les régulateurs irlandais ont infligé une amende considérable de 390 millions d’euros à Meta en janvier pour avoir contraint les utilisateurs à accepter des publicités personnalisées afin d’utiliser Facebook.

Cette évolution découle en grande partie du Règlement général sur la protection des données (RGPD) adopté en 2018 en Europe, visant à protéger les données en ligne et à donner aux individus un plus grand contrôle sur leur utilisation.

L’étude de Meta sur les abonnements payants souligne comment les expériences technologiques peuvent varier au sein de l’UE en raison de nouvelles réglementations et de décisions judiciaires. Cela démontre comment cette région évolue par rapport à d’autres dans le domaine technologique.

Dans le secteur technologique de l’UE, ces signes de changement sont déjà perceptibles. Les utilisateurs de certaines applications telles que TikTok et Instagram peuvent désormais refuser l’utilisation de leurs données à des fins personnalisées en vertu de la nouvelle règle appelée Digital Services Act. De plus, Snapchat et Meta ont cessé d’utiliser des publicités spéciales pour les jeunes de 13 à 17 ans en Europe.

Les principales plateformes Web devront également modifier leur fonctionnement pour favoriser la concurrence en vertu du Digital Markets Act à venir. Par exemple, Apple permettra aux utilisateurs de l’UE de télécharger des alternatives à l’App Store pour leurs iPhones et iPads.

Cela met en évidence le fait que les entreprises du Web se plient aux règles et respectent les lois technologiques de l’UE.

Les autorités de l’UE exercent une pression importante sur Meta, la société mère de Messenger. En mai, l’UE a infligé à Meta une amende de 1,2 milliard d’euros pour le transfert de données personnelles de résidents européens vers des serveurs américains afin d’améliorer la technologie publicitaire, une décision qui fait encore l’objet de contestations juridiques.

De plus, Meta a été sanctionné pour des violations du RGPD, dont une amende de 265 millions d’euros pour une violation des données en 2021. Les régulateurs irlandais ont infligé une amende supplémentaire de 225 millions d’euros à Meta pour des infractions liées à WhatsApp, ainsi qu’une amende de 17 millions d’euros pour une autre violation des données.

Les employés de Meta estiment que la société peut résoudre ces problèmes en permettant aux utilisateurs de payer pour une version sans publicité. Même si seulement quelques personnes optent pour cette option, cela aidera Meta à montrer sa capacité à s’adapter aux nouvelles règles.

L’Europe représente désormais le deuxième marché le plus rentable de Meta, après l’Amérique du Nord. Selon Susan Li, directrice financière de Meta, 10 % du chiffre d’affaires total provient de la publicité dans l’UE. Meta doit donc comprendre les règles complexes de l’UE pour réussir dans cette région.

En dehors de ses défis en Europe, Meta s’efforce d’améliorer son entreprise, notamment en réponse aux incertitudes économiques liées à la publicité. De plus, la société explore le concept du métaverse, une idée majeure de Mark Zuckerberg. Bien que cette initiative en soit à ses débuts, Meta y porte un intérêt réel.

Les dirigeants de Meta sont également enthousiastes à l’idée d’incorporer l’intelligence artificielle dans leurs produits, dans le but d’améliorer leur offre et d’utiliser les dernières technologies, à l’instar de nombreuses autres entreprises du secteur. »