mercredi, mai 1, 2024

La Healthtech mPharma licencie 150 employés pour des raisons économiques difficiles

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Depuis sa fondation en 2014, la startup de santé mPharma a réussi à lever près de 90 millions de dollars, dont 30 millions en 2022, pour soutenir son expansion. Cependant, même cette réussite financière ne l’immunise pas contre les vents économiques défavorables soufflant sur les startups du continent africain.

Techcabal rapporte ce lundi 4 septembre que la plateforme ghanéenne d’e-santé a dû licencier 150 employés. Gregory Rockson, le PDG de la startup, explique que cette décision est la conséquence des conditions macroéconomiques actuelles, principalement liées à la dévaluation du Naira.

Rockson souligne que cette mesure permettra à mPharma de continuer à servir plus de 200 000 patients qui dépendent de leur service Mutti (un service de pharmacie en ligne) pour leurs besoins en matière de soins de santé chaque mois. De plus, il précise que les employés touchés conserveront leur assurance maladie et auront une prolongation de la période pour exercer leurs options d’achat d’actions, passant de 90 jours à 3 ans.

Cette décision de réduction d’effectifs s’inscrit dans une tendance observée cette année, où plusieurs startups africaines ont pris des mesures radicales pour survivre. Par exemple, la plateforme kényane de vente en ligne Copia Global a dû se retirer du marché ougandais en avril en raison du ralentissement économique et des marchés financiers limités. Les fintechs nigérianes Lazerpay et Bundle Africa ont également cessé leurs activités après des réductions de personnel.

Parallèlement, les investissements en capital-risque sur le continent connaissent un ralentissement significatif. Au premier semestre de 2023, les investissements dans les jeunes pousses africaines ont chuté de 52 % par rapport à la même période de 2022, avec seulement 263 opérations signalées, contre plus de 400 à la même période l’année précédente, selon l’Association africaine de capital-investissement et de capital-risque (AVCA). L’écosystème des startups en Afrique fait donc face à un défi économique majeur, qui contraste avec la tendance mondiale