dimanche, avril 28, 2024

Les recommandations de la CNUCED pour booster le E-commerce au Sénégal

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La conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement ( CNUCED) a donné quelques stratégies efficaces pour booster le E-commerce au Sénégal dans un rapport intitulé «Évaluation rapide de l’état de préparation du Sénégal au commerce électronique»

Les recommandations portent sur Infrastructure TIC et services, la Logistique du commerce et facilitation des échanges, les Solutions de paiement et le cadre juridique.

La CNUCED recommande de structurer le dialogue des opérateurs du commerce électronique et les fédérer en tant qu’association professionnelle représentative des instances spécifiques du secteur. Élaborer une Stratégie nationale du commerce électronique incluant un plan de pénétration du commerce électronique dans les différents sous-secteurs de l’économie. Définir clairement les rôles et les contributions de chaque entité gouvernementale et parapublique au développement de l’écosystème du commerce électronique.  Renforcer les capacités du GTCE, et le rapprocher à terme du CNN afin de donner une plus grande visibilité au commerce électronique dans le DPP.

Infrastructure TIC et services

`Mettre à jour le Code des Télécommunications. Définir un plan national de développement et de diffusion du haut-débit et très haut-débit. Encourager le partage des infrastructures publiques et privées pour améliorer l’accès à l’Internet. Renforcer la transparence des opérateurs de télécommunications dans le domaine des prix d’accès à l’Internet et réguler les promotions offertes par les opérateurs. Revoir le régime fiscal dans le secteur des télécommunications. Poursuivre la digitalisation en cours dans l’administration publique et renforcer l’engagement dans la performance des services et dans la coopération interinstitutionnelle.

Logistique du commerce et facilitation des échanges

Inciter à la mise en place de partenariats innovants entre la Poste et les acteurs privés pour établir des points relais accessibles et ouverts aux opérateurs logistiques. Poursuivre le projet national d’adressage. Faciliter les procédures d’enlèvement des marchandises, conformément à l’art. 7 par. 8 de l’Accord sur la facilitation des échanges. Approfondir la proposition d’un régime de franchise de douane (de minimis) pour faciliter le commerce électronique. Stimuler la formalisation des acteurs et intensifier la répression des fraudes pour décourager la concurrence déloyale et instaurer la confiance dans le numérique.

Solutions de paiement

Renforcer la coopération entre l’UEMOA et la BCEAO pour mettre en place le cadre de l’interopérabilité des services financiers. Mettre à niveau le cadre réglementaire régissant l’utilisation du canal dédié au Service supplémentaire pour données non structurées (USSD) par les fournisseurs de solutions de paiement hors téléphonie qui souhaitent proposer des services financiers utilisant la téléphonie mobile. Mettre à niveau le cadre réglementaire régissant les plateformes de paiement afin de garantir une meilleure sécurisation des opérations, la mutualisation des infrastructures de paiement et la coopération des intervenants.

Cadre juridique et réglementaire

Étendre le cadre réglementaire pour accroître la confiance dans le numérique en privilégiant la répression des fraudes et le règlement des litiges, l’efficacité des délais de rétractation, l’assurance qualité des services offerts par les plateformes de l’Internet. Mettre à niveau le dispositif réglementaire en matière de traitement des données personnelles en ligne avec le nouveau cadre normatif international.

Évaluer l’écart entre les compétences requises dans le domaine de l’économie numérique et les filières de formation disponibles, afin de définir des profils adaptés aux besoins du marché et notamment à ceux de la filière du commerce électronique. Répertorier et mieux encadrer l’ensemble de formations et programmes développés par les différents centres de formation. Impliquer davantage les organisations professionnelles dans la formation continue, par exemple à travers le regroupement des acteurs autour de formations spécialisées. Promouvoir l’alternance entre formation et travail à haut contenu technologique.

Renforcer le dialogue entre la BCEAO, le Gouvernement, les start-up technologiques et les banques, pour une définition commune des besoins dans le domaine de l’économie numérique, et en particulier du commerce électronique, afin de stimuler les investissements au profit des TPME évoluant dans le numérique au Sénégal. Renforcer les capacités des porteurs de projets reposants sur les TIC dans le développement de plan d’affaires solides dans le but d’augmenter les chances d’obtenir un financement. Renforcer et suivre la mise en œuvre du dispositif public de financement d’amorçage pour les start-up technologiques récemment mis en place et prévoir des lignes de financement pour la professionnalisation des acteurs évoluant dans le commerce électronique. Promouvoir les opportunités d’investissement privé à travers des mesures incitatives pour l’établissement de réseaux de « Business Angels » et de sociétés de capital-risque.