vendredi, avril 26, 2024

Le financement des entreprises, la mère des batailles

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En Afrique, et surtout au Sénégal, les entreprises souffrent ! Elles souffrent non pas seulement à cause des conséquences de la pandémie de Covid-19 et de la Guerre entre l’Ukraine et la Russie, mais surtout à cause des difficultés d’accès au financement.

Alors, comme l’a dit Idrissa Diabira, Directeur général de l’Adpme dans l’interview qu’il a accordée à l’Œil du Continent, «le financement est à l’entreprise ce que le carburant est pour la voiture». Donc, pas de carburant, pas de voiture; pas de financement, pas d’entreprise !
Pourtant, les banques existent, nonobstant leur fonction et leur appétit ! Les initiatives existent aussi ! Alors, le problème ? Ou quels sont les problèmes. En effet, ils sont nombreux et variés ! Ils sont du coté des entreprises du coté des établissements financiers privés des institutions publiques.

Chacun est responsable, finalement !

Les banques ne semblent pas vouloir réformer leurs critères pour sortir de leur confort et prendre des risques. Les entreprises, surtout les Pme, sont encore dans l’informel avec un bilan financier qui ne respecte pas forcément les standards pour répondre aux critères établis par les établissements financiers, malgré le Bureau de Mise à Niveau dont l’une des missions est d’aider les Pme à se formaliser. L’Etat n’est pas en reste! Il a créé la Der et le Fongip pour, entre autres, soutenir les entreprises.

Mais la Der est orientée sur les futurs entrepreneurs alors que ceux qui existent souffrent atrocement ! Ne pourrait-il pas avoir une ligne de crédit pour faciliter le financement des Pme, sans forcément exiger les critères standards des banques? Cela peut être une piste de réflexion.
Quant au Fongip, elle accompagne, certes, les Pme, mais n’a pas de ligne de crédit pour elles. Il aide plutôt à la formalisation et apporte une garantie auprès des établissements financiers, notamment le Crédit Mutuel du Sénégal et le Pamecas, qui appliquent les critères standards d’octroi de financement.

Par Moustapha BARRY Oeil du Continent