vendredi, avril 26, 2024

Le « métavers » permettra de rassembler des tonnes de données sur nous

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Les métavers sont devenus de nouveaux challenges pour les géants du numérique. Cependant, cette doublure numérique du monde physique, fondée sur des univers virtuels en 3D, permettant de démultiplier les interactions humaines en les libérant des contraintes physiques est une vraie atteinte à notre vie privée.

La lanceuse d’alerte de Facebook Frances Haugen a mis en garde les députés français, ce mercredi, contre les projets du géant américain dans le « métavers », cette doublure numérique du monde physique où l’entreprise entrevoit d’immenses possibilités commerciales.

« Je suis extrêmement inquiète des projets de Facebook, particulièrement sur sa volonté de créer de véritables environnements professionnels dans ce « métavers » », a-t-elle expliqué.

« Capteurs » et « micros »

« Imaginons que vous travailliez à la maison et que votre employeur décide de devenir une entreprise du « métavers » [de Facebook], a-t-elle expliqué d’après nos confrères de 20minutes. Vous ne pourrez plus décider si Facebook peut vous espionner ou non… »

Le « métavers » permettra à Facebook de « rassembler des tonnes de nouvelles données sur vous », a-t-elle rappelé, mettant en garde contre le recours à des « capteurs » ou des « micros » dans l’environnement de l’utilisateur. « C’est un problème important parce que c’est un problème de consentement », a-t-elle relevé.

Rencontre avec le secrétaire d’État au numérique

Frances Haugen était auditionnée mercredi matin par la commission des lois et de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, avant un rendez-vous similaire mercredi après-midi au Sénat. Le « métavers » (contraction de méta et univers) est le nouveau Graal de Mark Zuckerberg, le fondateur et patron de Facebook, qui a décidé de renommer son groupe Meta.

Cette doublure numérique du monde physique, fondée notamment sur des univers virtuels en 3D, doit permettre de démultiplier les interactions humaines en les libérant des contraintes physiques. Frances Haugen est à Paris après être passée par Bruxelles, ou elle a apporté son soutien au nouveau texte européen de régulation d’Internet DSA (Digital Services Act). Outre son rendez-vous au Sénat mercredi après-midi, elle doit rencontrer jeudi le secrétaire d’État au numérique Cédric O, selon le cabinet de celui-ci.

Avec 20 minutes