Après deux jours de restrictions draconiennes, l’accès à l’internet mobile a été rétabli au Sénégal. L’information a été confirmée par le ministère de la communication et de l’économie numérique à travers un communiqué . Cependant, malgré ce rétablissement partiel, la censure des réseaux sociaux reste en vigueur dans le pays.
Pendant les 48 heures de restriction, de nombreux utilisateurs du Sénégal ont été privés de la connectivité mobile, ce qui a entraîné des difficultés à accéder à l’information, aux services en ligne et aux moyens de communication. Les restrictions ont suscité l’inquiétude de la population et des organisations de défense des droits de l’homme, qui ont dénoncé cette atteinte à la liberté d’expression et à la liberté d’accès à l’information.
Connexion ñëw në
Connexion dikk në.Merci Président.
— Papa Ismaila DIENG (@aliamsi) June 6, 2023
« Le Ministère de la Communication des télécommunications et de l’économie numérique informe que la connection internet des données mobiles est rétablie sans distinction de plages horaires. Les Opérateurs de téléphonie ont été requis aux fins de mettre en œuvre la mesure » a annoncé le ministre Me Moussa Bocar Thiam dans un communiqué publié ce mardi 06 Juin?
L’annonce du rétablissement de l’internet mobile a été accueillie avec soulagement par les utilisateurs sénégalais, qui ont exprimé leur frustration face à cette période d’interruption suite à des manifestations . Cependant, la joie a été de courte durée lorsque les utilisateurs ont découvert que les réseaux sociaux restaient inaccessibles selon Netblocks, une organisation qui surveille la disponibilité de l’internet à travers le monde
⚠️ Update: Traffic data show that #Senegal has entered a pattern of daily curfew-style mobile internet shutdowns; the measure is being imposed by the government to counter protests over the sentencing of opposition figure Ousmane Sonko ⏱️📵
📰 Report: https://t.co/uYO2Zhzq5T pic.twitter.com/hMQnXE5cDy
— NetBlocks (@netblocks) June 5, 2023
La censure des réseaux sociaux est une pratique de plus en plus courante dans de nombreux pays à travers le monde. Les gouvernements invoquent souvent des raisons de sécurité ou de maintien de l’ordre pour justifier ces mesures, mais elles sont souvent perçues comme des atteintes à la liberté d’expression et aux droits de l’homme.
Au Sénégal, cette restriction des réseaux sociaux suscite des critiques de la part des citoyens et des organisations de défense des droits de l’homme.